Le climat politique au Cameroun semble s’assombrir davantage avec les récentes révélations du politologue et chroniqueur d’Equinoxe TV, Aristide Mono. Ce dernier a annoncé sur ses réseaux sociaux avoir échappé de justesse à deux tentatives d’enlèvement, suscitant une vague d’indignation parmi les acteurs politiques et les défenseurs des droits de l’homme.
Dans une publication Facebook, Aristide Mono a déclaré : « J’ai échappé à un enlèvement dimanche dernier à Douala. Le lendemain, ils étaient dans les alentours d’Equinoxe pour tenter un autre coup. » Bien que les détails entourant ces tentatives manquent, ces événements soulèvent de vives inquiétudes quant à la sécurité des journalistes et des critiques du régime.
La réaction ne s’est pas fait attendre. Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a exprimé son soutien inconditionnel à Aristide Mono. Dans un message poignant, il a dénoncé les menaces croissantes contre ceux qui osent défier le pouvoir en place :
« Cher Dr Aristide Mono, j’apprends par les réseaux sociaux que vous êtes manifestement dans le viseur du pouvoir… Face à cette situation, je voudrais vous témoigner mon soutien, que partage, j’en suis convaincu, tous les démocrates du Cameroun… Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finira par se lever sur notre pays… »
Jean Michel Nintcheu, député du Social Democratic Front (SDF), a également condamné ces tentatives, les qualifiant d’atteintes graves à la liberté d’expression. « Le discours alternatif n’est pas un crime », a-t-il rappelé, soulignant les similitudes inquiétantes avec le sort tragique de Martinez Zogo, journaliste assassiné dont la voix dérangeait les tenants du pouvoir.
Aristide Mono, figure emblématique de l’analyse politique au Cameroun, est connu pour ses critiques acerbes contre le régime en place. Ces tentatives d’enlèvement, qu’il a courageusement révélées, renforcent les craintes d’une répression accrue contre les voix dissidentes dans le pays.
Alors que le Cameroun se prépare à des échéances électorales cruciales en 2025, les menaces contre les journalistes et les universitaires comme Aristide Mono sont un sombre rappel des défis persistants pour la liberté d’expression et les droits de l’homme dans le pays. Les regards sont désormais tournés vers les autorités pour qu’elles garantissent la sécurité des citoyens et préservent les principes fondamentaux de la démocratie.
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