À quelques jours du scrutin présidentiel au Tchad, la campagne électorale atteint des sommets de tension, avec les candidats échangeant des quolibets et des accusations de fraude.
Le premier ministre Succès Masra, autrefois considéré comme un allié clé du président de la transition Mahamat Idriss Déby, surprend en menant une campagne offensive. Affirmant être en tête dans tous les sondages, il promet une victoire éclatante dès le premier tour, défiant ouvertement Mahamat Idriss Déby.
Les partisans de Masra vont jusqu’à promettre qu’un simple « uppercut » suffira à mettre fin aux ambitions de Mahamat Déby, chef du parti Les Transformateurs. En réponse, ce dernier, lors d’un discours à Sarh, région du Moyen-Chari, a lancé une pique sur les qualifications de Masra, insinuant que ses 45 jours de formation à Harvard lui auraient tourné la tête.
Pendant ce temps, l’ancien Premier ministre Albert Pahimi Padacké, candidat pour la quatrième fois à la présidence, a qualifié la candidature de Mahamat Idriss Déby de « menace » pour la démocratie, accusant ouvertement de fraude électorale. Selon lui, la population tchadienne doute fortement que le Premier ministre soit un candidat sérieux face au président sortant.
Ces échanges acerbes et ces tensions croissantes soulignent l’enjeu crucial de cette élection présidentielle pour l’avenir politique du Tchad. Alors que le pays cherche à consolider sa démocratie, le climat électoral tendu met en lumière les défis auxquels le Tchad est confronté sur la voie de la stabilité politique et de la gouvernance démocratique.
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