La frontière entre le Maroc et l’enclave espagnole de Ceuta a de nouveau été le théâtre de vives tensions. Un important groupe de migrants, composé majoritairement de Marocains, dont un grand nombre de mineurs, ainsi que des ressortissants d’autres pays africains, a tenté de franchir les barrières séparant les deux territoires.
Cette nouvelle tentative a été marquée par des affrontements entre les migrants et les forces de l’ordre marocaines.
Selon des sources locales, les forces de sécurité marocaines ont pris en chasse les migrants, certains d’entre eux ripostant en lançant des pierres.
Du côté espagnol, la Guardia Civil a immédiatement renforcé son dispositif de sécurité. Des agents antiémeutes ont été déployés, appuyés par un hélicoptère, des drones survolant la zone frontalière, et un patrouilleur en haute mer chargé de surveiller la frontière maritime.
Malgré les efforts des migrants, certaines parties de la première clôture de séparation ont été endommagées, mais aucun d’entre eux n’a réussi à pénétrer sur le territoire espagnol. Les échauffourées ont persisté durant plusieurs heures, témoignant de la tension croissante autour de la zone frontalière.
Ce n’est pas la première fois que la région est le centre de telles tentatives. Le 11 septembre dernier, les autorités marocaines avaient arrêté 60 personnes, accusées de diffuser des « fausses informations » sur les réseaux sociaux, incitant à des tentatives de passage en masse.
En réponse à ces événements, un dispositif de sécurité renforcé a été mis en place autour de la ville de Fnideq, à proximité de Ceuta.
Selon les autorités marocaines, plus de 45 000 tentatives de passage illégal vers l’Espagne ont été empêchées depuis le début de l’année, reflétant l’ampleur de la pression migratoire dans cette région stratégique.
Les efforts conjoints des forces de sécurité marocaines et espagnoles visent à contenir ce phénomène, mais les tensions restent palpables, avec de nouveaux incidents qui continuent de se produire.
