Le Tchad et le Cameroun ont signé lundi un accord stratégique pour la construction d’une ligne ferroviaire transfrontalière.
La cérémonie de signature s’est déroulée à Abou Dhabi, en présence de représentants de haut niveau, marquant une étape majeure vers l’intégration régionale en Afrique centrale.
Un pas en avant pour la connectivité du Tchad
Ce protocole d’accord vise à établir une liaison ferroviaire directe entre le Tchad, pays enclavé, et le port de Douala, au Cameroun voisin. Cette avancée est perçue comme une avancée susceptible de transformer davantage les échanges économiques entre les deux pays.
« Le Tchad a besoin de se connecter au monde pour croître. Ce chemin de fer est notre porte d’entrée vers l’avenir », a déclaré Guibolo Fanga Mathieu, ministre tchadien du Commerce, qui représentait le ministre des Transports lors de l’événement.
Il était accompagné de personnalités clés du secteur des transports tchadien, dont Hissein Sidi Youssoufmi, secrétaire général du ministère des Transports ; Hamid Djoumino, directeur général du COC-Tchad ; et Ismaïl Mahamat Ahmat, directeur général adjoint de l’ONCF.
Soutenu par des partenaires internationaux
L’accord a été signé avec des partenaires techniques et financiers internationaux. Cependant, les entreprises concernées et les détails financiers n’ont pas encore été divulgués. Le projet s’inscrit dans un effort plus large visant à renforcer les corridors logistiques et à soutenir la croissance économique régionale.
« Nous disposons désormais d’une base solide pour aller de l’avant. Ce partenariat est un signal fort que les solutions africaines peuvent naître de la coopération entre nos États et nos alliés », a déclaré Hissein Sidi Youssoufmi.
L’impulsion du Cameroun pour l’intégration régionale
Par ailleurs, pour le Cameroun, cette initiative soutient les efforts de modernisation des infrastructures en cours et reflète une volonté de renforcer la coopération Sud-Sud.
« Ce projet est un catalyseur pour nos économies. Il facilitera la circulation des marchandises et des personnes », a déclaré un représentant du ministère camerounais des Transports, présent lors de la signature.
Volonté politique affichée
L’accord concilie les intérêts politiques et économiques des deux pays. Il reste toutefois à finaliser les détails techniques et le calendrier de construction.
La cérémonie d’Abou Dhabi souligne également l’intérêt croissant des Émirats arabes unis pour le soutien au développement des infrastructures en Afrique. « Ce n’est pas seulement une signature, c’est une promesse – une promesse d’avancer ensemble, concrètement », a déclaré Guibolo Fanga Mathieu.
Nouvelles perspectives pour l’Afrique centrale
En reliant les économies du Tchad et du Cameroun, le futur chemin de fer pourrait devenir un moteur essentiel de l’intégration régionale en Afrique centrale. De tels projets représentent une étape importante dans une région caractérisée par une connectivité limitée.
« C’est un nouveau chapitre pour nos pays. Nous voulons que ce chemin de fer porte les espoirs de nos peuples », a conclu Ismaïl Mahamat Ahmat.
