Le 21 septembre 2024, le concert du chanteur franco-camerounais Tayc à Ouagadougou, au Burkina Faso, a tourné au vinaigre après un incident avec le drapeau national.
L’artiste, en tournée mondiale avec Dadju pour promouvoir leur nouvel album, a suscité la colère du public lorsqu’il a maladroitement manipulé le drapeau burkinabé, qui lui avait été lancé depuis la foule.
Attendu par ses fans pour un moment de communion, Tayc a plutôt surpris l’assemblée en ne brandissant pas le drapeau comme le font souvent les artistes lors de leurs performances. Au lieu de cela, il a simplement tenu le drapeau d’une main avant de le laisser tomber sur scène. Cette négligence a provoqué une vague d’indignation à travers le pays, entraînant une série de critiques virulentes sur les réseaux sociaux.
Conscient de la gravité de la situation, Tayc a tenté de s’excuser lors d’un concert ultérieur le 22 septembre. Il a expliqué qu’il avait initialement cherché à repérer le drapeau camerounais dans le public et qu’il n’avait pas réalisé l’importance du drapeau burkinabé qu’il tenait.
« Je ne voulais pas prendre quelque chose que je ne connais pas ou qui prône quelque chose que je ne voulais pas. Du coup, je l’ai déposé assez rapidement », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était désolé pour son geste perçu comme déplacé.
Malgré ses excuses, la réaction du peuple burkinabé a été froide. Beaucoup ont exprimé leur sentiment d’insulte et ont fait savoir que, bien que le pardon soit possible, l’oubli ne serait pas au rendez-vous. « On pardonne mais on n’oublie pas », ont affirmé plusieurs jeunes du pays des hommes intègres, laissant planer une ombre sur la réputation de l’artiste au Burkina Faso.
Cet incident souligne les enjeux de la symbolique nationale et la sensibilité des artistes en tournée dans des pays où le patriotisme est fort. Tayc devra désormais travailler dur pour regagner la confiance du public burkinabé, tout en poursuivant sa carrière internationale.