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Simone Segouin, adolescente combattante de la Résistance française, décède à 97 ans

Elle s’appelait Simone Segouin, mais elle était connue sous son nom de guerre, Nicole.

C’est ainsi que Jack Belden, correspondant de guerre du magazine Life, a connu cet adolescent armé de la résistance française après son entrée à Chartres, en France, avec la Troisième Armée des États-Unis en août 1944, à peu près au moment de la libération de la ville de l’occupation allemande.

« Elle était vêtue d’une veste marron clair et d’une jupe fleurie bon marché de plusieurs teintes, qui se terminait juste au-dessus de ses genoux », a écrit M. Belden. « Ses jambes étaient nues et brunes. Autour de son bras passait un ruban portant la légende FTPF. Dans la ceinture de sa jupe était coincé un petit revolver.

Le FTPF, les Francs-tireurs et partisans français, était l’une des milices les plus efficaces de la résistance française.

« Sous mon hésitant interrogatoire français », a écrit M. Belden, « elle a admis qu’elle était une combattante partisane. »

Son article, intitulé « La fille partisane de Chartres » dans le numéro du 4 septembre 1944 de Life, fait de « Nicole » un symbole international de la résistance française. Son sous-titre – « La jolie Nicole, 17 ans, raconte au journaliste de guerre de Life comment elle a tué un Boche », argot français pour un Allemand – offrait une bouffée de sensationnel.

Lorsque le président français Emmanuel Macron a annoncé sa mort, à Courville-sur-Eure, en France, le 21 février, il a cité l’article dans la deuxième phrase d’un communiqué de presse. Elle avait 97 ans.

« L’article lui a donné un profil plus grand que nature », a écrit Robert Gildea, l’auteur de « Fighters in the Shadows: A New History of French Resistance », dans un e-mail. « La plupart des femmes résistantes opéraient dans l’ombre et étaient modestes quant à leurs activités de résistance. »

Elle était à peine dans l’ombre le matin après sa première rencontre avec M. Belden, lorsqu’elle et plusieurs camarades ont emmené en ville 25 soldats allemands qu’ils avaient capturés quelques heures plus tôt dans un moulin.

« Alors que la colonne arrivait à la hauteur d’un groupe de soldats américains, les GI ont lancé une série de sifflets », a-t-il écrit. «Au bout de la colonne marchait la partisane, tenant nonchalamment un pistolet Schmeisser allemand. Quand elle a emmené les prisonniers chez les députés, elle s’est approchée de moi et, pour la première fois, j’ai remarqué un peu de timidité en elle, comme si elle essayait de cacher sa fierté de ses réalisations à un Américain.

Simone Segouin est née le 3 octobre 1925 à Thivars, en France, au sud de Chartres. Après le début de la guerre, son père a laissé les partisans utiliser la ferme familiale comme cachette. Grâce à ces rencontres, elle rencontre le lieutenant Roland Boursier, un chef de la résistance locale, du nom de code Germain, au début de 1944.

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