Le Cameroun a réduit ses importations d’huile de palme brute de 10%, passant de 200 000 tonnes prévues à 180 000 tonnes en 2023, selon le Secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), Jacquis Kemleu Tchabgou. Cette diminution est attribuée à la mise en place d’Interpalm-Cam, une interprofession créée en décembre de l’année dernière pour stimuler la production locale d’huile de palme.
Jacquis Kemleu Tchabgou a expliqué que dès que l’interprofession a été opérationnelle, les acteurs d’Asroc ont décidé de réduire les importations d’huile de palme et de clôturer l’année avec les stocks disponibles, tels que ceux de Socapalm. Il souligne que le coût élevé des importations a un impact significatif sur la balance commerciale, contribuant à son creusement, évalué à -80 milliards de Fcfa au premier trimestre 2023. Le prix de l’huile de palme sur le marché local a également connu une hausse constante, passant de 1200 Fcfa à 1600 Fcfa voire 1700 Fcfa par litre.
Le Secrétaire général d’Asroc souligne l’importance de s’orienter vers la production locale d’huile de palme pour réduire les coûts d’importation. Il estime que la production locale, stagnante depuis 10 ans, pourrait bénéficier de l’impulsion d’Interpalm-Cam. Cette interprofession, issue de la collaboration entre Unexpalm, le Syndicat national des producteurs d’huile de palme (Pop’s), et l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), joue un rôle clé dans la vision partagée de l’avenir du secteur.
Avec un investissement de près de 1000 milliards de francs CFA et environ 300 000 emplois directs, la filière de l’huile de palme représente un pilier économique majeur pour le Cameroun. La création d’Interpalm-Cam marque une étape cruciale dans les efforts déployés par les acteurs du secteur pour répondre à la demande croissante d’huile de palme au niveau national et renforcer l’autosuffisance.