Le 23 juillet 2024, une opération conjointe menée par la délégation régionale des Forêts et de la Faune et la Division régionale de la Police judiciaire du Sud a abouti à l’arrestation de quatre personnes impliquées dans un trafic illégal d’ivoire à Ebolowa.
Parmi les individus interpellés près du carrefour Samba figurent deux agents de l’État : un ingénieur des eaux et forêts et un ingénieur électromécanicien, ainsi qu’un enseignant du secondaire. Ces suspects ont été appréhendés alors qu’ils tentaient de vendre quatre défenses d’éléphant.
L’opération a également permis l’arrestation d’un quatrième individu, qui avait tenté de s’enfuir avant d’être capturé par les agents des Forêts et de la Faune. Selon les premières investigations, cette arrestation a révélé l’existence d’un vaste réseau de trafic d’ivoire dans la région, où chaque membre joue un rôle spécifique.
Cette affaire met en lumière les défis persistants liés à la protection de la faune au Cameroun, un pays qui abrite environ 6 830 éléphants selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Malheureusement, cette population est en déclin rapide, en grande partie à cause du braconnage alimenté par une demande illégale d’ivoire, notamment en Asie.
Face à cette menace croissante, le gouvernement camerounais a intensifié ses efforts pour protéger les éléphants, notamment en révisant la loi de 1994 sur les forêts, la faune et la pêche. Cette arrestation à Ebolowa constitue un signal fort dans la lutte contre le trafic d’ivoire, et démontre la détermination des autorités à éradiquer ce fléau qui menace l’une des espèces les plus emblématiques d’Afrique.