Considérés comme patrimoine culturel pour certains et comme artifices de beauté pour d’autres, ces bijoux sont de plus en plus mis en avant par la gent féminine, notamment les jeunes filles.
Il est 13h ce 02 juillet 2022 au lieu-dit « Mobil Essos ». La bijouterie de Gaëlle Sonia Majeu est pleine. Des clients de tout genre défilent, adolescents et adultes viennent de part et d’autres pour s’acheter les bijoux en or uniquement. Celle-ci présente sa collection à ses clients : chaînes de cheville, colliers pour la taille. Etant elle-même son mannequin, les prix de Gaëlle varient entre 5.000 Fcfa à 10.000 Fcfa voire plus, en fonction des bijoux. « Je porte ma marchandise lors des événements pour attirer plus de clients », déclare-t-elle.
Pour se procurer sa marchandise, Gaëlle se fait livrer par sa grande sœur résidante au pays de l’Oncle Sam. « Elle m’envoie des bijoux en or à l’instar des chevillières, des bagues, des montres, des chaînes chaque deux mois », poursuit-elle. Initiée dans ce commerce depuis 10 ans, elle avoue faire d’énormes bénéfices en cette période de tendance de joaillerie, c’est-à- dire bracelet de cheville.
« Je vends une chevillière en or à SOOOF en fonction de la matière et du nombre de pièces que le client sollicite. S’agissant des colliers, le prix est le même car j’utilise des pierres précieuses contrairement à ceux qui coûtent 350 Fcfa qui sont confectionnés en perle transparent ou de couleur qui ne sont pas toujours disponibles », a-t-elle déclaré.
Sens et symboles
Une activité florissante qui lui permet de subvenir à ses besoins et ceux de ses cadets. « J’ai beaucoup de clients parce que la plus grande partie des gens mettent les colliers actuellement, donc il y’a les jours où je vends plus de 100.000 Fcfa. Et d’autres où je ne vend pas moins de 10 colliers par jour », a-t-elle affirmé. Actuellement en tendance, ces colliers et joailleries ont également des significations peu connues par les « porteuses » de ces parures.
Autrefois considéré comme un objet de protection au regard de son utilisation dans le traitement des maux de reins, le bijou ou collier autour de la taille est aujourd’hui une arme de séduction pour la femme qui songe à titiller le plaisir de celui à qui elle appartient.
La légende raconte que les perles rendent les femmes conscientes de leur pouvoir de séduction et de sexualité. Celles qui les portent se sentent matures, belles et prêtes pour le mariage. Par ailleurs, ce côté charmeur, mêlé au fait qu’il soit multicolore, enivre les hommes.
Dans l’intimité, cela fait plaisir à l’homme de voir sa femme porter cet ornement. Mieux, « le mélange des couleurs associé au déhanchement du bas de la femme fascine à grande vitesse l’homme ». En public, cela n’est pas toujours le cas. Ce plaisir n’est pas un profit pour tous les sexes opposés à cause de sa dissimulation au-dessous des vêtements.
« Cela n’empêche que certaines, plus audacieuses, exposent leurs colliers pour séduire intentionnellement. Et, dans les soirées de gala et de mode, le collier autour de la taille, considéré comme patrimoine culturel, est énormément mis en avant pour pérenniser la culture antique », lit-on sur le site adiac-congo.com.
Notons qu’à l’époque des ancêtres, ce collier autour de la taille était également porté aux poignées des mains, autour de la cheville et au torse pour couvrir et accessoiriser la poitrine de la femme.
Le Messager
