Ndim Jacob Ngong, agriculteur et enseignant à temps partiel basé à Buea, a officiellement annoncé son intention de se présenter à l’élection présidentielle camerounaise prévue en octobre.
Lors d’une conférence de presse tenue dimanche à Buea, Ndim a dénoncé ce qu’il a décrit comme le déclin constant du pays. Selon lui, le Cameroun est allé « de mal en pis » et il estime avoir une réelle chance de sortir le pays du chaos et de la récession économique actuelle.
Dévoilant les points clés de son manifeste, Ndim s’est engagé à restaurer la gloire perdue du Cameroun en mettant l’accent sur le développement et l’autonomisation des jeunes, le sport et les autres activités récréatives étant au cœur de sa stratégie.
« J’instaurerai une société égalitaire où les Camerounais de tous horizons vivront en paix les uns avec les autres et seront fiers de leur pays. Nous restaurerons notre fierté et notre dignité en tant que nation au sein de la communauté internationale », a-t-il déclaré.
S’il est élu, Ndim a également promis de donner la priorité à une éducation de qualité, à la sécurité nationale et à l’égalité des chances pour tous afin d’assurer un avenir meilleur aux Camerounais.
Répondant aux questions de la presse, il a abordé le problème profondément ancré de la corruption au Cameroun, s’engageant à l’affronter de front. « Le népotisme, le favoritisme et le tribalisme ne doivent pas être tolérés », a-t-il ajouté.
Il a réaffirmé son engagement en faveur de l’unité nationale, insistant notamment sur la nécessité de réconcilier et de reconstruire les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, touchées par le conflit.
Ndim a déclaré que l’agriculture et les ressources minérales profiteront pleinement à tous les Camerounais et, par conséquent, au marché mondial. « Nous veillerons également à ce que notre secteur énergétique, en difficulté depuis un certain temps, soit pris au sérieux », a-t-il ajouté.
Un mouvement centré sur la jeunesse
L’homme de 35 ans a annoncé qu’il se présenterait comme candidat indépendant. Il a expliqué qu’il s’engageait depuis un certain temps auprès des communautés et qu’il mobilisait des soutiens en coulisses. Selon lui, sa décision de se présenter n’a surpris personne à travers le pays.
Ndim s’est dit confiant d’obtenir les 300 soutiens requis par le code électoral. Sa plateforme politique, le Mouvement des Jeunes pour le Sauvetage du Cameroun (MJSC), est ancrée dans les idéaux de justice et d’équité.
« Nous aspirons à créer une société fondée sur la démocratie politique, sociale et économique, où les droits et la dignité de tous les citoyens sont respectés et protégés », a-t-il déclaré.
Défier les menaces pour annoncer sa candidature
La conférence de presse de dimanche a eu lieu après plusieurs reports, dont l’annulation d’un événement en mars. Ndim a affirmé avoir reçu des avertissements des forces de sécurité indiquant qu’il était dangereux de s’exprimer publiquement à ce moment-là.
Cette fois, il s’est dit prêt à aller de l’avant malgré les menaces persistantes. « Je pense qu’il est grand temps que la jeunesse de notre cher pays, le Cameroun, intervienne et sauve le pays des mains des anciens, et j’ai décidé de me présenter comme l’un des catalyseurs du changement », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que, depuis la passation du pouvoir par le président Ahmadou Ahidjo à Paul Biya en 1982, le pays n’a pas progressé. « Depuis 1960, j’ai vu ce pays se dégrader à un point qui dépasse l’imagination de tout Camerounais patriote de bonne volonté », a-t-il déclaré.
Qui est Ndim Jacob Ngong ?
Né le 9 janvier 1990 dans l’arrondissement de Yang/Njinikom, département de Boyo, région du Nord-Ouest, Ndim est marié et père de trois enfants. Agriculteur à temps plein et enseignant à temps partiel, il est également l’auteur du livre « Politique ecclésiastique et politique gouvernementale ».
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