Dans une lettre pastorale présentée par Mgr Claude Nyaga, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc), le vendredi 28 mars 2025 à Yaoundé, les évêques soulignent la nécessité de réformer le système électoral pour assurer des élections justes et transparentes.
Ils dénoncent des comportements antidémocratiques qui nuisent à la crédibilité du scrutin et appellent à l’élaboration d’un code de bonne conduite.
Ils dressent également le profil idéal pour un candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain, qui doit inclure des qualités telles que l’intégrité, l’humilité, la modestie et un leadership moral. Il est essentiel que le candidat n’utilise pas son pouvoir à des fins personnelles ni ne soumette son peuple.
Les candidats doivent être disposés à parcourir le pays, visitant chaque région au moins une fois durant leur mandat, et être à l’écoute des besoins et des attentes des Camerounais, comme le souligne Mgr Paul Nyaga, secrétaire général de la Cenc.
Au total, les évêques énoncent dix critères que toute personne souhaitant gouverner le Cameroun doit respecter.
Pour garantir la liberté et la transparence des élections, la Cenc propose des règles claires et acceptées par tous. Mgr Paul Nyaga déclare : « Le processus électoral est souvent critiqué pour son manque de transparence et de justice. Nous appelons depuis longtemps à une réforme du système électoral et du financement des campagnes. »
En plus des règles, les évêques dénoncent les actes qui compromettent l’intégrité du scrutin au Cameroun, tels que la violence durant les campagnes, l’hostilité envers certains candidats dans certaines circonscriptions, la manipulation des registres électoraux, l’achat de voix et la destruction de bulletins dans diverses zones électorales, comme l’affirme Mgr Claude Nyaga.
Pour mettre fin à ces comportements antidémocratiques, les évêques plaident en faveur de l’instauration d’un code de bonne conduite.
