Une douzaine de chefs traditionnels, regroupés sous la bannière du Conseil national des chefs traditionnels du Cameroun, ont publié une déclaration approuvant le président sortant Paul Biya, âgé de 91 ans, au pouvoir depuis 1982 et candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025.
La déclaration est le résultat d’une réunion qui s’est tenue à Yaoundé le 27 janvier et qui aurait réuni 200 chefs traditionnels des dix régions du pays. Trois chefs traditionnels des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, touchées par la crise, ont signé la déclaration.
Une copie de la déclaration porte les noms du chef Tabe Tando Ndiepso du village de Bachou-Ntai dans la région du Sud-Ouest, du fon Chafah Isaac de Bangolan et du fon Sehm Mbinglo de Nso, tous originaires de la région du Nord-Ouest.
Selon nos confrères de MMI, ces Fons avaient depuis longtemps fui leurs palais et élu domicile dans la capitale Yaoundé en raison du conflit armé qui dure depuis plus de huit ans et qui ravage les régions anglophones.
Faible soutien
Bien que les rapports indiquent que de nombreux rois et chefs des deux régions étaient présents, on ne sait pas pourquoi seulement trois d’entre eux ont approuvé l’approbation avec leurs signatures apposées dans la déclaration finale.
« Trois chefs traditionnels ne peuvent pas parler au nom des chefs et des Fons des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », a déclaré un observateur politique. « Cela ne doit pas être utilisé pour généraliser et inclure les chefs traditionnels qui ne l’ont pas approuvée et sont restés neutres dans le service de leurs populations. »
Trois Fons des régions anglophones se distinguent, tandis que huit chefs traditionnels des régions francophones ont approuvé la candidature de Paul Biya. Cela soulève des inquiétudes quant à la légitimité d’une telle déclaration, que les médias présentent comme la position d’environ 13 000 chefferies réparties sur le territoire national.
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