Dans une déclaration conjointe publiée le 17 août 2023, quatorze clubs de football indépendants de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) ont exprimé leur intention de boycotter la prochaine saison si les championnats ne sont pas organisés par la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC). Cette action collective vise à remettre en question leur affiliation au comité exécutif de la Fecafoot et à demander des changements majeurs dans la gouvernance du football au Cameroun.
Les clubs qui ont pris cette décision sont : Unisport du Haut-Nkam, Aigle Royal du Moungo, New Stars, Rangers de Bafut, UMS de Loum, Panthère Sportive du Ndé, Djiko FC, Stade de Bertoua, Dragon Club de Yaoundé, Renaissance FC, Bamboutos FC de Mbouda, AS Fortuna, OFTA de Kribi et Lausanne SA. Dans leur déclaration, ils affirment ne plus reconnaître le comité exécutif de la Fecafoot comme leur représentant officiel et proposent une série de mesures pour un changement significatif.
Ces clubs indépendants exigent la convocation d’une assemblée générale extraordinaire de la Fédération afin de discuter de la vacance présumée à la présidence de la Fecafoot. Ils soulignent également que leur participation aux championnats professionnels de la saison 2023/2024 dépendra uniquement de la supervision de la LFPC, considérée comme garante de l’équité sportive et de l’intégrité de la compétition.
Cette déclaration met en lumière les profondes divisions qui existent au sein de la scène footballistique camerounaise depuis quelques semaines. Samuel Eto’o, actuellement président de la Fecafoot, est contesté et fait face à une série d’événements contrariants, notamment l’ouverture d’une enquête par la Confédération africaine de football (CAF) et des sentences défavorables rendues par le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Le soutien de ces quatorze clubs indépendants à Samuel Eto’o est un signal fort de leur mécontentement à l’égard de la gestion actuelle du football camerounais. Ils estiment que des réformes sont nécessaires pour assurer une gouvernance plus transparente et équitable, et pour préserver l’intégrité sportive du championnat.
Cette situation met en évidence les enjeux complexes auxquels le football camerounais est confronté. La Fecafoot devra maintenant prendre en compte les revendications des clubs indépendants et travailler à trouver des solutions qui satisferont toutes les parties impliquées.
Il reste à voir comment cette situation évoluera et si les revendications des clubs indépendants seront prises en compte. En attendant, l’avenir du championnat camerounais reste incertain, avec la possibilité d’un boycott qui pourrait avoir des conséquences significatives sur le paysage footballistique du pays.
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