Une nouvelle secousse agite le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) alors que Robert Kona, l’un de ses cofondateurs, fait parvenir une décision d’exclusion de 24 membres au gouvernement pour validation.
Ce vendredi 29 mars, un document portant la signature de Robert Kona, cofondateur du PCRN, a fait surface sur la toile, suscitant de vives réactions. Cette correspondance adressée au ministre de l’Administration territoriale (Minat) annonce l’exclusion définitive de 24 membres du parti, dont le président Cabral Libii. Le motif avancé est leur « désir immodéré d’exclure le président fondateur du parti camerounais pour la reconstruction nationale ». La lettre demande au gouvernement de prendre acte de cette exclusion.
Cependant, des éléments dans le document laissent planer le doute sur son authenticité. Le nom du parti est erroné, tout comme les noms des membres exclus, ce qui remet en question la crédibilité de cette correspondance et suggère une méconnaissance du parti par son auteur.
Cette démarche de Robert Kona intervient après son exclusion du bureau politique du PCRN le 25 mars dernier. Le secrétaire général du parti, Boubakari Massardine, a transmis cette décision au gouvernement pour prise d’acte. Cependant, le ministre Paul Atanga Nji a refusé de prendre acte, invoquant le défaut de qualité et la non-conformité aux statuts du parti.
Dans l’attente de la réaction du ministre, l’opinion publique s’interroge sur le respect des statuts du parti ainsi que sur la légitimité de Robert Kona à exclure ces membres. Cette nouvelle péripétie souligne les tensions croissantes au sein du PCRN et alimente les spéculations sur l’avenir politique du parti dans un contexte déjà mouvementé.