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Najat Saliba et Melhem Khalaf, la force de l’eau vive

Beyrouth (Liban), correspondance privée.

Au sein du Parlement déserté, le député Melhem Khalaf et sa collègue Najat Saliba campent depuis près de quatre mois dans des conditions précaires : pas de douche, peu d’électricité, un lit de camp pour dormir et l’accès à la nourriture par l’intermédiaire de « députés amis » qui s’en emparent. tour à tour pour les aider. « Mais nous travaillons »défend cet avocat et ancien président de Beyrouth.

Avec d’autres élus, ils viennent de déposer un recours en nullité auprès du Conseil constitutionnel d’une loi prolongeant les mandats municipaux alors que la session parlementaire, au cours de laquelle ce point a été évoqué, aurait dû être réservée à l’élection présidentielle.

« Nous n’avons que l’apparence d’une démocratie »

Cela fait exactement cent vingt jours que les deux parlementaires du mouvement contestataire de 2019 se sont enfermés dans l’hémicycle pour réclamer l’élection du président de la République, un siège vacant depuis la fin du mandat du général Michel Aoun, en octobre 2022.

« La Constitution est claire : les députés doivent se réunir pour élire le nouveau chef de l’Etat à la majorité des deux tiers au premier tour et à la majorité absolue au second. Ils ne doivent pas quitter l’hémicycle avant de l’avoir élu.explique Melhem Khalaf.

S’il rappelle la règle, c’est parce que la classe politique libanaise a une fâcheuse tendance à ne pas la respecter : « Nous n’avons que l’apparence d’une démocratie. En réalité, une poignée d’acteurs associatifs majeurs, sous l’influence de leurs « sponsors » régionaux et internationaux, acceptent de diriger le pays en sous-main. C’est ce que nous dénonçons. »

Douze sessions ont en effet été organisées pour élire le nouveau président. Mais, à chaque fois, des députés se sont éclipsés au premier tour pour bloquer la poursuite du scrutin, permettant au président de la Chambre, Nabih Berri, qui dirige le parti Amal, allié du Hezbollah, d’ajourner la séance pour défaut de vote. quorum.

But de la manœuvre : laisser le temps aux principales factions politiques de se mettre d’accord sur un nom consensuel que le Parlement ratifiera ensuite sans le discuter. « La crise est avant tout politique ! martèle Melhem Khalaf. Ce qui reste de notre démocratie en danger. »

« Les Libanais manquent de tout »

De plus, aucun des deux camps antagonistes ne parvient à imposer son favori. Le pro-syrien Sleiman Frangié, candidat de la majorité, où se rencontrent les mouvements chiites Hezbollah et Amal, n’a pas le soutien de son allié chrétien, le Courant patriotique libre, de Gebran Bassil, qui a des vues sur la fonction.

Dans l’état d’effondrement du pays, se battre pour ses principes est ce qui reste. » Melhem Khalaf et Najat Saliba

L’opposition, menée par les Forces libanaises (chrétiennes) et leur partenaire sunnite,…

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