Maître Michèle Ndoki, avocate et figure de proue de l’opposition camerounaise, a officiellement lancé aujourd’hui son mouvement politique baptisé “Les Bâtisseurs”.
Cet événement marquant a toutefois été perturbé par une intervention policière inattendue, lorsque des agents ont envahi son domicile en pleine conférence de presse. Cette intrusion, perçue comme une tentative d’intimidation, suscite des interrogations sur les motivations réelles derrière cette action des forces de l’ordre.
Le Mouvement Bâtisseurs, initié par Michèle Ndoki, a pour mission de soutenir les partis de l’opposition lors des élections en mettant à leur disposition des ressources pour surveiller le déroulement du scrutin.
L’objectif est de permettre aux partis politiques de l’opposition de se concentrer pleinement sur la présentation de leurs programmes pendant les campagnes électorales, tout en garantissant une surveillance efficace des bureaux de vote.
Inspirée par les meilleures pratiques internationales, notamment celles observées au Sénégal, Michèle Ndoki aspire à collaborer avec tous les acteurs politiques pour assurer une transparence maximale lors des élections à venir. “Nous voulons travailler avec tout le monde”, a-t-elle déclaré, soulignant l’importance de la synergie entre les différentes forces de l’opposition.
Lors du lancement, Sam Baka, présent parmi les invités, a félicité l’initiative en affirmant : “Un grand bravo pour votre travail, car ce que vous allez faire constitue 50 % du travail d’Elecam”. En effet, le Mouvement Bâtisseurs se veut un complément crucial au dispositif électoral actuel, souvent critiqué pour son manque d’impartialité et d’efficacité.
En 2018, lors de l’élection présidentielle, l’opposition camerounaise avait rencontré des difficultés à produire tous les procès-verbaux des bureaux de vote en raison d’un manque de scrutateurs. Ce manque avait lourdement pesé sur les résultats, au bénéfice du parti au pouvoir.
Le Mouvement Bâtisseurs se positionne donc comme une réponse à ce problème, offrant une solution pour pallier les faiblesses observées lors des scrutins précédents.
Reste à voir si cette initiative recevra l’adhésion nécessaire des autres acteurs politiques pour lui permettre de jouer un rôle déterminant dans les prochaines échéances électorales au Cameroun.
