Depuis mercredi dernier, une soixantaine d’acteurs sont auditionnés par la commission d’éthique de la Fécafoot.
La Commission d’éthique de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) boucle aujourd’hui les auditions autour des paris suspects sur certains matches de la saison 2019-2020. Les joueurs et les dirigeants de PWD de Bamenda sont les derniers à honorer ce rendez-vous au siège de l’instance faîtière nationale du football. Dragon FC de Yaoundé a ouvert le bal mercredi dernier, suivi d’Apejes de Mfou dans la journée d’hier. Ils sont au total près de 50 joueurs, encadreurs et officiels à être entendus dans le cadre de cette affaire en présence de l’Inte-grity Officer de la Fécafoot.
Les conclusions de ces échanges seront envoyés à la Fédération internationale de football association (FIFA), avant que le Cameroun puisse communiquer là-dessus, informe-ton du côté de la fédération. Jusqu’ici, le phénomène de matches aux résultats truqués a toujours fait l’objet d’une enquête nationale. C’est la première fois que la FIFA s’implique pour en avoir le cœur net.
« Deux matches sont principalement concernés dans ce processus. Il s’agit des affiches Apejes-Dragon et Dragon- PWD de Bamenda, dont les résultats sont allés dans le sens des paris », apprend-on de source proche de la Fécafoot. En effet, la rencontre Apejes-Dragon s’est soldée sur le score de 3 buts partout. Exactement comme l’avaient prédit les bookmakers. Pourtant, jusqu’à la 60fe minute, ce scénario n’était pas imaginable. Ce qui a ainsi mis la puce à l’oreille de la FIFA dont la lutte contre les arrangements de matches est un cheval de bataille.
C’est donc sans surprise que lors des compétitions organisées par la FIFA, un séminaire est organisé pour sensibiliser joueurs, dirigeants, arbitres contre ce phénomène dont l’ampleur est décuplée par l’explosion des sites de paris en ligne. De source digne de foi, très souvent ce sont les organisateurs de paris, basés pour la plupart en Asie, qui entrent en contact avec les clubs, les dirigeants ou les joueurs afin d’orienter le résultat d’un match, évidemment contre rémunération.
« L’enquête en cours au Cameroun devrait donc permettre à la FIFA de voir un peu plus clair sur ce qui s’est exactement passé pour ces deux matches. Elle sera définitivement fixée sur ce qui pour le moment, n’est qu’un soupçon », confie une source proche du dossier.
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