C’est un drame épouvantable. Nadir B., 19 ans, élève en terminale STMG au lycée Gaston-Berger de Lille (Nord) s’est effondré lors de l’épreuve du baccalauréat spécialité (économie) mardi 21 mars. Victime d’un infarctus quelques minutes après la distribution des copies , le lycéen qui souffrait d’une grave pathologie au niveau du cœur et portait un stimulateur cardiaque, a été déclaré mort après son transfert au CHU de Lille en fin de journée. «Il a commencé à respirer fort et il est tombé de sa chaise. L’épreuve venait de commencer. On n’a pas tout de suite compris ce qui se passait. »témoigne dans Le Monde un étudiant qui se trouvait dans la salle. « Les enseignants passaient devant nous avec des feuilles de présence. Ils nous ont dit de rester à nos places et de continuer à travailler. Ils ont appelé les surveillants et le CPE. L’infirmière n’était pas là, dit un autre lycéen. « Cela nous a semblé très long, avant l’arrivée des pompiers et du SAMU. Ça a dû faire vingt minutes. », ajoute un autre étudiant. Selon le rectorat interrogé par l’AFP, un CPE aurait été prévenu » immédiatement «. Et elle aurait contacté les secours « directement ». L’adolescent aurait été « immédiatement placé en position latérale de sécurité ». Mais les témoignages diffèrent. Dans France Bleu Nord, des lycéens présents au moment du malaise décrivent une scène de chaos et dénoncent le manque de réactivité des adultes chargés de la surveillance. Un lycéen présent précise dans ActuLille qu’un ami de la victime aurait crié à plusieurs reprises qu’il fallait l’aider. « Mais ils nous ont interdit de bouger quand les élèves voulaient se porter volontaires pour l’aider. On nous a dit qu’il ne fallait pas se lever parce qu’on passait le bac. Alors qu’il était tout bleu, les yeux grands ouverts. »
Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, a décidé de lancer « une enquête administrative de l’inspection générale ». Un processus initié par « une saisine de l’inspection générale pour évaluer les modalités de prise en charge de cet élève avant l’arrivée des secours et la gestion de la situation de crise au sein de l’établissement », indique un communiqué du ministère. Résultats du sondage « sont attendus d’ici un mois », a déclaré Pap Ndiaye qui devrait se rendre au lycée de Lille lundi après-midi pour renouveler son soutien à la famille. Le parquet de Lille a pour sa part annoncé l’ouverture d’une enquête pour « de circonscrire très précisément les causes et les circonstances du décès ». C’est cette enquête du parquet qui doit permettre de déterminer si le lycéen a succombé à sa maladie cardiaque en raison d’éventuelles carences dans sa prise en charge. De son côté, le Snes-FSU de l’académie de Lille n’a pas souhaité s’exprimer, hormis un communiqué, précisant être…
