L’évêque du diocèse de Buea a condamné le meurtre de cinq travailleurs de la Cameroon Development Corporation (CDC) et plusieurs autres blessés le vendredi 10 février 2023 par des hommes armés non identifiés.
Dans un communiqué de presse signé par l’évêque Michael Bibi le 13 février 2023, il déclare que cet acte est inhumain :
« J’ai condamné avec véhémence et avec les mots les plus forts cet acte inhumain dévastateur et méprisable qui n’a aucune justification morale, judiciaire, sociale ou politique, quel qu’en soit le motif », indique une section du communiqué de presse.
Citant l’Exode 20:13, l’évêque Bibi a réitéré que l’acte est un péché contre Dieu :
« Cet acte n’est pas seulement un crime odieux contre l’humanité, mais aussi un péché contre Dieu, car personne n’a le droit d’ôter la vie à un autre pour quelque raison que ce soit. La vie humaine reste sacro-sainte, et personne, sauf Dieu, n’a de pouvoir sur elle ».
Tout en présentant ses sincères condoléances aux membres de la famille endeuillée, l’évêque a regretté que de tels actes abominables deviennent endémiques dans les régions anglophones du Cameroun aujourd’hui.
« Il est regrettable que de tels actes abominables deviennent de plus en plus courants dans nos communautés aujourd’hui. En tant que communauté chrétienne, nous ne pouvons pas être indifférents à l’effusion de sang innocent, aux enlèvements, au banditisme, aux vols à main armée, aux pillages, à la destruction des moyens de subsistance et au déplacement des personnes de leurs foyers« .
L’évêque a également exhorté tous les chrétiens à rester fidèles et à continuer de prier pour que les auteurs de ces actes se repentent.
Le 11 février 2023, le directeur général de CDC, Franklin Ngoni, a annoncé dans un communiqué de presse que cinq travailleurs de la société, dont quatre hommes et une femme, avaient été tués par des hommes armés non identifiés le long de la route Tiko-Douala le 10 février à environ 17h30 alors qu’ils revenaient du travail.
Le directeur général a ajouté que 44 autres personnes qui se trouvaient dans le même véhicule transportant les travailleurs sont actuellement soignées à l’hôpital de Tiko.
Le directeur général a déclaré que le motif de l’acte n’avait pas encore été établi. Il a précisé que des enquêtes sont en cours pour retrouver les commanditaires de cet acte.
Ce n’est cependant pas la première fois que des travailleurs de la Cameroon Development Corporation sont tués dans la région du Sud-Ouest. Certains ont été enlevés, torturés et des rançons ont été payées avant d’être libérés.
CNA
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