La liste des compagnies étrangères impliquées dans des pratiques de corruption vient de s’allonger. Après Glencore; Gemalto pour ne citer que ceux-là, c’est au tour de la société franco-britannique Perenco de tomber sans les filets de la justice française. Il lui est reproché d’actes de corruption d’agents publics étrangers dans les pays où elle évolue.
«Dans le cadre de ces procédures, les locaux parisiens de la compagnie franco-britannique ont été perquisitionnés par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (Oclciff), en charge des investigations », rapporte plusieurs médias français.
C’est donc un feuilleton judiciaire qui s’ouvre pour la compagnie. En novembre 2022, elle avait été assignée en justice par deux ONG (les Amis de la Terre et Sherpa) pour l’impact négatif des dégâts environnementaux de ses forages en RDC. Celles-ci cherchaient alors sa condamnation.
Présent dans 15 pays dont le Cameroun depuis 1993, Perenco est le partenaire majeur de la SNH dans la conduite des projets pétro-gaziers au Cameroun. Les opérations de production de cet opérateur proviennent des concessions de Rio del Rey, Moudi et Ebome.
En 2018, Perenco et SNH se sont associées pour développer le marché du GNL (Gaz naturel liquéfié) grâce au Hilli Episeyo, la 2e usine flottante de liquéfaction du gaz naturel dans le monde, installée au large de la cité balnéaire de Kribi, dans la région du Sud du Cameroun. A date, elle enregistre une production de pétrole et de gaz de 65 000 boepd (51 000 barils de pétrole par jour et 24 millions de m3 de gaz par jour).
En 2021, le Français Armel Simondin prenait les commandes de la filiale camerounaise du groupe. Il remplaçait Adrien Broche, qui lui a pris les rênes de la filiale gabonaise du groupe.
Eco Matin