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Le marteau sanglant de la Russie

L’administration a bien sûr raison de dire que Wagner est engagé dans une série d’entreprises criminelles. Il y a des spéculations selon lesquelles son siège coûteux de la ville ukrainienne de Bakhmut est motivé par le désir de contrôler les mines de sel et de gypse de la région. Il a également adopté l’extrémisme d’extrême droite, lié à une organisation suprémaciste blanche – le Mouvement impérial russe (RIM) – que les États-Unis désignent déjà comme un groupe terroriste. Mais si vous considérez l’étendue et la gravité des activités de Wagner – meurtres de masse, viols et tortures ; utiliser la terreur pour subjuguer les populations civiles ; contrôle du territoire; pillage des ressources naturelles ; enrôlement de combattants étrangers; une propagande sophistiquée de style hollywoodien glorifiant le groupe et la Russie – elle représente une menace mondiale bien plus importante que le racket criminel moyen.

Marquer Wagner comme une organisation criminelle transnationale est principalement une démarche symbolique. Parce que Wagner et certains de ses associés – dont Prigozhin lui-même – sont déjà soumis à des sanctions économiques, la désignation de l’administration Biden n’offre aucun nouvel outil significatif pour combattre réellement le groupe.

Mais si le groupe devait également être désigné comme une organisation terroriste étrangère, les États-Unis et leurs alliés seraient équipés d’un ensemble d’outils beaucoup plus robustes pour affamer Prigozhin et ses acolytes de ressources et arrêter le déchaînement de destruction de Wagner.

Comme nous l’avons vu dans l’effort international réussi pour vaincre l’Etat islamique, la désignation d’un groupe terroriste étranger en vertu de la loi antiterroriste et efficace sur la peine de mort mettrait en jeu l’un des outils économiques les plus puissants dont dispose le gouvernement américain : une loi pénale qui le rendrait illégal. apporter un « soutien matériel » au groupe Wagner. En raison de la nature extraterritoriale de la loi, une telle désignation entraverait considérablement les opérations de Wagner en avertissant les particuliers, les entreprises et les pays étrangers que faire des affaires avec l’organisation signifie risquer des poursuites aux États-Unis.

Plusieurs experts juridiques et antiterroristes ont déjà pesé que le groupe Wagner répond à la définition légale d’une organisation terroriste étrangère : une organisation étrangère, engagée dans le terrorisme et présentant une menace pour la sécurité nationale des États-Unis. Les membres du Congrès sont d’accord. Alors pourquoi la demi-mesure ?

Une réponse peut être une réticence à contrarier davantage le Kremlin, qui entretient des liens étroits avec Wagner et en est venu à compter sur les mercenaires du groupe. Mais une telle désignation serait certainement moins irritante que les…

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