Dans une tribune, le journaliste camerounais basé en Italie raconte une scène qui s’est déroulée entre 2003 et 2004.
« À propos de la générosité de Samuel Eto’o
Je reviendrai analyser professionnellement l’interview exclusive du président de la fecafoot hier soir sur Canal 2.
Je voudrais tout de même souligner que sur le caractère de sa générosité, Sanuel Etoo a un grand cœur. Même si cela est souvent ruiné par la propension sienne et pour ses proches à propager et à théâtraliser / médiatiser chacune de ses œuvres humanitaires au risque d’en diluer l’impact.
Je n’ai jamais reçu une aide financière ou matérielle de Samuel Etoo et je pense que cela est tant mieux. Beaucoup ne savent pas que , comme journaliste, je l’ai fréquenté étroitement de 1998 à 2008. Dix ans.
Toutefois , Je dois alors à l’honnêteté de raconter une scène qui m’a marqué en 2003, ou 2004, alors qu’ils était tout feu tout flamme au FC Barcelone.
David Mayebi (RIP), un homme BON, ayant appris que je me rendrais en Europe pour un stage de perfectionnement, avait organisé une rencontre entre Etoo et noi dans sa chambre, pour lui dire que s’il devait compter sur de jeunes journalistes, il pouvait compter sur moi. Car selon lui, je demandais jamais rien aux joueurs alors que je passais beaucoup de temps avec les Lions en partageant même des coulisses dont j’ai été témoins et qui in jour apparaîtront dans mon livre.
Samuel me regarda avec admiration puisqu’il avait un grand respect pour notre papà David Mayebi. Mais il me sourit et pas plus. C’était un vendredi, la veille d’un match du Cameroun qui devait se jouer samedi.
Lundi soir. Mon vol Air France partit de Yaoundè. J’étais en classe économique avec plusieurs joueurs assis côte à côte comme Rigobert Song , Geremi Njitap , Atouba Timothee etc. J’avais oublié la rencontre de vendredi avec David Mayebi et Sanuel Etoo et avais ma tête toute sur le voyage.
Le vol Air France faisait escale à Douala à l’époque. Et c’est là que, Samuel Etoo avait embarqué. Et comme visiblement il était le seul joueur en première classe, il avait dû faire le tour de l’avion pour saluer ses coéquipiers et serrer les mains des fans. À la grande joie des voyageurs et l’équipage.
Arrivé à mon niveau, il me dit: “ah tu as pu voyager aussi, viens avec moi pour prendre ton petit truc pour ton stage en Europe “.
Je ne m’étais pas levé de ma place.
Je sais que si j’avais pris cet argent, tout le monde serait au courant. Mais j’ai toujours salué le fait que Samuel ait eu l’intention de me donner de l’argent à cette époque précise. Il a le cœur sur la main. Peu importent les motivations.
Lorsque je critique Etoo Fils, je le ferai toujours avec honnêteté et équité. L’encourager quand il fait bien er le critiquer quand je pense qu’il fait mal. Je tenais à rendre hommage à sa générosité. Même si je n’en ai pas bénéficié ».
