Dénis Koulagna Koutou, directeur général de la Société de développement et d’exploitation des productions animales (Sodepa), devrait faire l’objet d’un contrôle poussé du Contrôle supérieur de l’Etat. En cause, une dénonciation anonyme, vraisemblablement d’un cadre de la maison tant les détails sont croustillants.
Celui-ci, dans son document de trois pages, révèle les stratagèmes mis en place par le DG pour siphonner les fonds de l’entreprise dont il évalue les dégâts à plus du milliard de FCFA. Autant dire que cette dénonciation qui devrait à n’en point douter atterrir au Tribunal Criminel Special ne va pas arranger les affaires de Dénis Koulagna Koutou.
Cette affaire tombe au plus mal pour lui, lui qui dit à qui veut l’entendre que sa place est déjà assurée dans le prochain gouvernement où il se voit à la place de Taïga, l’actuel ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales.
D’ethnie Gbaya, une telle nomination au gouvernement consacrerait la mainmise totale de cette communauté dans le Mbéré. Outre Koulagna, le vice-président de l’Assemblee nationale Baoro Theophile, le secrétaire du bureau du Sénat, Abba Harouna, le secrétaire général du ministère des Forêts, Joseph Nyongweng.
A ces statistiques, il faut encore rajouter que deux députés sur trois dans le Mbéré sont Gbayas, deux sénateurs aussi sur trois. Entre temps, les Mbororo, les Peul, les Mbere, les Mboum et les Haoussas lisent l’heure.
Boris Bertolt
