Le Canada fait face à une augmentation considérable du nombre d’étudiants africains qui choisissent d’étudier dans le pays. Cependant, en raison de la crise du logement qui se profile à l’horizon, le gouvernement canadien envisage de réduire les effectifs pour éviter d’aggraver les problèmes de pénurie de logements.
Le ministre du Logement, Sean Fraser, a exprimé sa préoccupation quant à l’impact de l’arrivée croissante d’étudiants étrangers sur la disponibilité des logements. Selon la Radio d’État canadienne, de nombreux étudiants et universitaires sont confrontés à la crise du logement, ce qui les oblige à vivre chez leurs parents ou à des heures de trajet du campus. Certains étudiants sont même contraints de vivre dans leur véhicule.
Bien que le ministre du Logement soutienne l’idée de limiter le nombre d’étudiants, il est presque seul dans cette position. Ses collègues gouvernementaux, ainsi que des représentants des établissements d’enseignement et des pouvoirs publics au Québec, remettent en question cette proposition.
Au Québec, près d’un tiers des effectifs de certaines universités anglophones proviennent de l’étranger, et ces étudiants paient souvent des frais de scolarité plus élevés que les étudiants locaux. De plus, la formation de futurs techniciens étrangers permet de combler les besoins en main-d’œuvre locale. Cette analyse est partagée par Bernard Tremblay, directeur de la fédération des CÉGEPS, les établissements d’enseignement entre le collège et l’université.
Dans une ville moyenne comme Trois-Rivières, située entre Montréal et Québec, près d’un tiers des 2 320 étudiants internationaux présents à l’université du Québec viennent de pays d’Afrique francophone.
Il est important de noter que cette proposition de limiter le nombre d’étudiants africains est encore sujette à débat. Les autorités canadiennes doivent prendre en compte les besoins en logement ainsi que les avantages économiques et éducatifs de l’accueil d’étudiants étrangers. Une décision équilibrée et réfléchie sera nécessaire pour résoudre cette problématique complexe.
