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Cameroun Actuel

Le Camerounais et la culture de l’immédiateté, de là là là ! (CHRONIQUE)

Samuel Eto'o

Il semble au fil des jours s’installer et se développer chez certains camerounais, une mutation radicale, « un de l’urgence ou le règne de l’immédiateté ». Pour mieux illustrer cette assertion, il faut jeter un regard dans le développement à la vitesse du son du marché des produits décapants, et éclaircissants avec des noms aussi évocateurs les uns que les autres (rapide claire, là là là claire, 24h métisse, peau jaune, …).

Les consommatrices de ces produits veulent toutes les produits qui vont changer leur teint en quelques heures sans transition, on dirait qu’elles sont en conflit avec le temps …

C’est ce phénomène qui progressivement est entrain d’habiter certains compatriotes qui sont devenus des impatients, et veulent des résultats là là là !

Prenons l’exemple en politique, au lendemain d’une élection les populations attendent déjà du nouvel élu des résultats qui doivent impacter leur quotidien. Très souvent les plus exigeants sont parmi ceux qui d’ailleurs ne sont pas inscrits sur les listes électorales, donc qui ne prennent pas part au processus électoral. Ils donnent tous l’impression que le nouvel élu doit réaliser les projets de développement avec son argent. Comme-ci c’est le jour que tu naît que tu grandis également …

Dans le football, avec l’arrivée du nouvel exécutif à la Fecafoot, en seulement quelques mois, certains soutiens de l’ancien exécutif opposé à l’arrivée de Samuel Eto’o ont commencé à exiger de lui des résultats qu’ils n’avaient jamais demandé à ses prédécesseurs.

Personne ne veut faire une analyse froide de l’état du football camerounais ces trente dernières années, aucune politique de développement du football jeune, aucune politique du football féminin, aucune politique du football amateur, aucune politique de développement du football professionnel, aucune politique de développement des infrastructures, etc.

Le public avait vidé les gradins pour aller vivre les matchs du championnat local, les footballeurs vivaient dans une précarité la plus indescriptible (incapable de payer une petite chambre de 25mil pour l’immense majorité), la fecafoot était devenu un comptoir de transfert des joueurs locaux vers l’étranger, aucun club camerounais n’a remporté un trophée en compétition africaine depuis 40ans, les matchs du championnat de jouaient dans les stades qui avaient tout l’air des champs de patate, aucune sécurité sociale, pas d’assurance pour les joueurs.

Durant les 30 dernières années hormis les victoires de l’équipe fanion « LES LIONS INDOMPTABLES » chez les garçons qui ont été l’arbre qui cache la forêt de l’improvisation et du petit bonheur de la chance grâce aux efforts de nos internationaux évoluant en Europe pour la plus part.

Que dire de l’équipe nationale qui vient de prendre part en coupe du monde au Qatar et qui est rentrée au premier tour ?
On veut la voir au niveau du Maroc, du Sénégal, bref des plus grands sans aucun travail préalable. Le Maroc a mis en place depuis 2008 une véritable politique de développement du sport en général et du football en particulier à travers la création de « L’ACADÉMIE MOHAMED VI, la modernisation des infrastructures, etc (je reviendrai demain sur la politique de développement du football par la Fédération Royale Marocaine de football qui produit les résultats actuels).

Si nous voulons voir notre football retrouver le sommet de l’élite en Afrique et dans le Monde, donnons le temps à l’exécutif actuel de mettre en place sa vision, son projet qui en moins d’un an commence à produire des résultats prometteurs.

L’immédiateté des résultats n’est possible que le travail préalable est fait. Depuis 30ans il n’a pas été fait, et c’est le chantier dans lequel l’actuel exécutif a engagé, le développement du football à la base, l’amélioration des conditions de vie des footballeurs locaux, la programmation des matchs dans les terrains gazonnés, etc.

Hans Precious

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