L’annonce de la décision de l’Angola de se retirer de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), faite par le ministre angolais du Pétrole, Diamantino Azevedo, jeudi dernier, marque un tournant significatif dans la politique énergétique du pays.
Cette décision, motivée par la divergence d’intérêts avec l’OPEP, intervient suite à une série de désaccords, notamment avec la position de l’Arabie Saoudite, membre de l’OPEP, qui voulait réduire la production de pétrole des pays membres pour soutenir les cours du brut.
Le ministre a justifié ce retrait en affirmant que rester au sein de l’organisation ne bénéficiait plus à l’Angola. Il a déclaré que pour défendre les intérêts de son pays, la décision de quitter l’OPEP était la plus appropriée.
Cette rupture avec l’OPEP suit un précédent mouvement de départ d’autres producteurs de pétrole de taille moyenne tels que l’Équateur et le Qatar, qui ont également quitté l’organisation.
Cette décision n’est pas sans contexte. Depuis 2019, l’Angola a rencontré des difficultés pour atteindre les quotas de production fixés par l’OPEP. La production pétrolière du pays est en déclin depuis 2008 et la remontée de cette tendance constitue un véritable défi pour l’économie angolaise. Avec une production de pétrole représentant environ 90% des exportations totales du pays, ce secteur joue un rôle fondamental dans l’économie nationale.
Face à ces défis, l’Angola a annoncé son intention de maintenir sa production pétrolière actuelle jusqu’en 2024. Cela révèle une stratégie visant à stabiliser ses activités dans un contexte où la production et les exportations de pétrole restent des piliers économiques cruciaux pour le pays.
Le retrait de l’Angola de l’OPEP souligne l’importance accordée par le pays à la protection de ses intérêts économiques dans le secteur énergétique. Cette décision pourrait ouvrir de nouvelles voies pour la politique énergétique de l’Angola et avoir des répercussions significatives sur son économie, appelant ainsi à une adaptation stratégique face aux réalités du marché pétrolier mondial.