Ce n’est pas une surprise, et pourtant c’est un coup dur pour les 1 900 salariés du groupe Place du Marché, ex-Toupargel. Le tribunal de commerce de Lyon a prononcé ce vendredi la liquidation judiciaire de l’entreprise de livraison à domicile de produits alimentaires (1.600 salariés) et de ses deux sociétés sœurs, Eismann et Touparlog (300 salariés à elles deux). A Civrieux-d’Azergues (Rhône), où est basé le groupe, tout le monde s’y attendait : aucun repreneur n’avait déposé d’offre, malgré l’intérêt autrefois manifesté par l’enseigne discount Tazita.
Mercredi, le tribunal de commerce de Lyon s’était donné mercredi 48 heures pour rendre son délibéré, une décision motivée par le président du tribunal par « l’importance du dossier et le nombre de salariés du groupe», selon un élu CGT. La décision de justice va enfin donner lieu à l’un des plus importants plans sociaux de ces derniers mois, après la liquidation judiciaire de l’enseigne textile Camaïeu en septembre (2.100 salariés) et la suppression de 1.200 emplois (sur 2.300) annoncée fin 2019. décembre chez Scopelec, groupe spécialisé dans les technologies de la communication.
« Des vies brisées »
La situation de Place du Marché s’est très vite détériorée : le groupe avait demandé son placement en procédure de sauvegarde fin octobre, puis avait été placé en redressement judiciaire fin novembre 2022. Une telle procédure en trois mois, mettant 1 600 familles sur le carreau, c’est grotesque !», dénonce mercredi auprès de l’AFP Wafaa Kohily, la secrétaire (CGT) du Comité social et économique (CSE), épinglant au passage la « silence assourdissant des Bahadourienssur ce dossier. Dans son viseur : les frères Léo et Patrick Bahadourian, actionnaires de la florissante enseigne Grand Frais, qui ont repris Toupargel en 2020 via la holding Agihold France. » Encore une fois, le capital de certaines personnes…
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