l’essentiel
Ce mercredi 15 mars, à Houston, au Texas, la NASA et la société Axiom Space ont dévoilé, sous les applaudissements, le prototype de la nouvelle combinaison spatiale qui sera portée par les prochains astronautes sur la Lune.
« Et maintenant, le moment que vous attendiez tous ! Sur scène, un homme s’avance sous des cris de joie et des applaudissements. La raison de cette excitation n’est pas son identité, mais ce qu’il porte : un prototype de la nouvelle combinaison spatiale qui sera portée par les prochains astronautes sur la Lune. L’événement était organisé ce mercredi 15 mars, à Houston, au Texas, par la NASA et la société Axiom Space, qui s’est vu attribuer il y a quelques mois le contrat de développement de combinaisons pour la mission Artemis 3.
Cette mission de l’agence spatiale américaine, officiellement prévue pour 2025, doit faire atterrir des astronautes à la surface de la Lune pour la première fois depuis plus d’un demi-siècle, dont la première femme. À Houston, l’ingénieur en chef Jim Stein, choisi pour enfiler la combinaison spatiale, a démontré en agitant les bras, en se baissant et même en s’accroupissant. L’amélioration de la mobilité et de l’amplitude des mouvements est l’une des grandes avancées de cette combinaison moderne, par rapport à celles du programme Apollo.
Mais une chose ne changera pas : il sera toujours blanc, a assuré Russell Ralston, responsable adjoint du programme de sortie dans l’espace chez Axiom Space. Le blanc permet de mieux réfléchir les rayons du soleil, de mieux réguler la température à l’intérieur de la combinaison. Si le prototype présenté mercredi était noir et orange, c’est parce qu’il comportait une couche supplémentaire destinée à garder confidentiels certains aspects du développement.
En effet, pour les contrats des missions Artemis suivantes, Axiom Space est toujours en concurrence avec Collins Aerospace. La NASA a payé 228,5 millions de dollars pour ce premier contrat pour Artemis 3.
« Regard infernal »
« N’importe quel Européen serait fabuleux là-dedans, et nul doute que beaucoup auront l’occasion de le porter… », a réagi l’astronaute français Thomas Pesquet sur Twitter. « Mais je ne sais pas, je pense que ça m’irait toujours bien, n’est-ce pas ? Sur la Lune, les combinaisons devront pouvoir affronter un environnement particulièrement rude. Le pôle sud, où atterriront les missions Artemis, peut supporter des températures supérieures à 50°C, mais aussi très froides (jusqu’à moins de 200°C au fond de certains cratères). Autres difficultés : poussière, ou pierres pointues. Les matériaux utilisés pour les différentes couches de la combinaison sont donc isolants, résistants au risque de déchirure, et empêchent la poussière d’adhérer, a expliqué Russell Ralston.
Les combinaisons ne seront pas entièrement faites sur mesure pour chaque astronaute, mais…