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La haine anti-LGBTI+ en hausse en France

« MOhMon père, avec qui je me disputais, est venu dans ma chambre et m’a frappé vingt fois avec sa ceinture. Il ne supporte pas que je sois gay et m’a chassé de chez moi. » C’est l’un des témoignages reçus sur Flag!, l’application lancée il y a trois ans par Johan Cavirot, qui permet de signaler des faits de LGBTphobie.

A partir des données recueillies par ce média, la Fondation Jean-Jaurès a dressé un bilan de la haine anti-LGBTI+ en France, à l’occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie. Le bilan est sans appel : 1 783 signalements ont été enregistrés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2022, soit une augmentation de 53,58 % par rapport à 2021. Une dégradation confirmée par d’autres signalements associatifs, notamment celui de SOS Homophobie.

Pour Flora Bolter, co-auteur du rapport de la Fondation Jean-Jaurès, « l’un des changements majeurs par rapport à 2021 est l’augmentation des rapports sur les événements en ligne. Ils représentaient 51 % des signalements en 2021 ; en 2022, c’est 70% ». La haine en ligne n’est pas un phénomène nouveau en France, mais une telle augmentation implique qu’un palier a été atteint dans les violences LGBTIphobes. « Ce n’est plus sur les réseaux sociaux que l’on trouve la majorité des contenus signalés sur Internet, dit Flora Bolter. En 2022, on voit émerger des signalements LGBTIphobes dans les contenus de presse, les sites politiques et dans la fachosphère. »

Seulement la pointe de l’iceberg

2022 est donc l’année où les discriminations en ligne se sont accélérées, notamment envers les personnes transgenres : elles représentaient 1 signalement sur 12 en 2021, elle est désormais de 1 sur 6. Dans son rapport « LGBTIphobies 2023 », l’association SOS Homophobie note que la transphobie a augmenté de 26% en un an. Pour Flora Bolter, « Cette recrudescence de la violence dans les médias et l’espace politique s’explique par le contexte des élections de 2022, où les candidats ont défendu un agenda qui s’assume comme anti-LGBTI+ ».

Autre enseignement de ces rapports, la haine anti-LGBTI+ reste omniprésente en France : dans le quartier, la famille, à l’école, au travail et même… dans les « forces de l’ordre ». Et pourtant, les données recueillies ne sont que la pointe de l’iceberg, soulignent les deux études.

Même le ministère de l’Intérieur estime que seulement 20 % des victimes de menaces ou de violences LGBTIphobes portent plainte, un chiffre qui tombe à 5 % pour les injures. Les catégories d’âge sont également totalement invisibles, comme les seniors, victimes d’un tabou générationnel, ou les…

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