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La Guinée équatoriale confirme la première apparition de la maladie du virus de Marburg

La Guinée équatoriale a confirmé sa toute première épidémie de la maladie mortelle du virus de Marburg, après le décès d’au moins neuf personnes dans la province de Kie-Ntem, à la frontière du Cameroun dans la région du Sud.

L’information a été révélée par son ministre de la santé, Mitoha Ondo’o Ayekaba, le 13 février.

Selon un rapport publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les tests préliminaires effectués à la suite de la mort inexpliquée d’environ neuf personnes dans la province occidentale de Kie Ntem se sont révélés positifs à la fièvre hémorragique virale.

Selon le ministre, des échantillons prélevés sur les personnes décédées ont été envoyés au laboratoire de référence de l’Institut Pasteur au Sénégal avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) afin de déterminer la cause de la maladie après l’alerte donnée par un responsable sanitaire du district le 7 février.

Sur les huit échantillons testés, un s’est révélé positif au virus de la fièvre. L’OMS indique que des investigations complémentaires sont en cours.

Cependant, des équipes avancées ont été déployées dans les districts touchés pour retrouver les contacts, isoler et fournir des soins médicaux aux personnes présentant des symptômes de la maladie. Des efforts sont également en cours pour mettre rapidement en place une réponse d’urgence, l’OMS déployant des experts en épidémiologie, en gestion des cas, en prévention des infections, en laboratoire et en communication des risques pour soutenir les efforts de réponse nationaux et obtenir la collaboration des communautés dans la lutte contre la flambée.

Le virus de Marbourg – découvert par des virologues à Marbourg à la suite d’une flambée épidémique survenue en 1976 à Marbourg et Francfort, en Allemagne, et à Belgrade – est un membre de la famille des Filoviridae et est aussi mortel que le virus Ebola, également membre des Filoviridae.

Le virus de Marburg peut être transmis aux humains par les chauves-souris frugivores et se propager par transmission interhumaine. En 2004, l’Angola a été confronté à la plus grande épidémie connue de cette maladie virale, dont le taux de mortalité était de 90 %, avec 227 décès sur 252 personnes infectées. En juillet 2022, après presque 18 ans, deux cas de maladie à virus Marburg ont été identifiés dans la région d’Ashanti au Ghana.

Le ministre camerounais de la Santé publique, le Dr Manaouda Malachie, a restreint les déplacements entre la frontière du Cameroun et de la Guinée équatoriale, et appelle la population à signaler tout décès ou symptôme de fièvre hémorragique car le risque d’importation est très élevé.

Il exhorte la population à respecter toutes les mesures de protection et assure que des mécanismes de réponse ont été mis en place pour éviter la propagation.

CNA

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