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Jusqu’au dernier souffle | Humanité

Un masque à gaz couvre tout son visage, sur son épaule un sac à dos, à la main une pancarte sur laquelle on peut lire : « Jusqu’au dernier souffle. Femmes. Vie. Liberté ». C’est une adolescente déterminée à poursuivre ses études. Elle se battra jusqu’à son dernier souffle.

Au moment de la rédaction de cette chronique, 681 attaques au gaz ont été menées dans 230 écoles de 25 provinces du pays, qui en compte 31. Toutes ont été recensées par l’association We Are Iranian Students avec la date, le lieu et le nombre de victimes. . Ce travail est essentiel et je tenais à l’en remercier.

Plus de 5 000 jeunes filles ont été victimes de ce gaz inhalé qui provoque des symptômes tels que des étourdissements, des vomissements, des nausées, des maux de tête, des problèmes respiratoires, des difficultés à marcher. Certains ont été hospitalisés. Pour d’autres, les symptômes persistent encore deux à trois semaines plus tard. C’est le cas d’une jeune fille de la ville de Qom qui se déplace encore avec un déambulateur deux semaines après avoir été empoisonnée.

Depuis le premier, le 30 novembre 2022, les attaques se sont intensifiées, notamment à partir de février.

Le guide suprême a fait deux déclarations complètement contradictoires. L’un, début octobre, affirme qu’une sanction suffirait à régler le problème de ces jeunes qui se révoltent. C’était l’époque où les lycéennes s’éventaient les cheveux tout en donnant le majeur aux portraits de Khomeiny et de Khamenei.

La deuxième déclaration date du 6 mars et la punition a changé de camp : « Il ne s’agit pas d’un petit crime, il vise la partie la plus innocente de notre société, c’est-à-dire les enfants. Ce ne sont pas de petites choses, elles doivent être poursuivies sérieusement. »

Ceux qui méritaient la flagellation, le viol, l’arrestation et la mort sont devenus des enfants innocents ?

Expert dans l’art du mensonge, Khamenei ne trompe personne.

En fait, pas d’enquête, pas de suspect, pourtant les caméras ne manquent pas dans les rues. Rappelez-vous la rapidité avec laquelle les jeunes manifestants ont été identifiés et emprisonnés. Mais là, pas de nom, pas de visage. Ceux qui sont actuellement poursuivis sont les parents des victimes. Une mère crie son indignation devant l’école où sa fille a été empoisonnée et on la moleste : un officier des Pasdarans lui tire les cheveux avec une violence inouïe.

Il ne fait aucun doute que ces attaques sont orchestrées par le régime. Le gaz proviendrait d’un laboratoire. Soigneusement dosé, il évite de provoquer la mort des victimes pour simplement les rendre malades ou entraîner leur hospitalisation. Le nombre élevé d’attentats dans presque toutes les provinces du pays ne peut être l’œuvre de quelques individus. Leur impunité est une preuve supplémentaire de l’implication du régime.

On se demande ce qu’il fait. Une punition ? Une volonté…

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