Le bilan humain de la frappe sur l’hôpital Ahli Arab à Gaza mardi se situe « probablement dans le bas d’une fourchette comprise entre 100 et 300 » morts, selon une note du renseignement américain. Le Hamas parle de 471 morts au moins.
Cette synthèse, transmise jeudi au congrès des Etats-Unis, affirme, comme l’avait déclaré mercredi le président américain Joe Biden, qu’Israël « n’a probablement pas bombardé l’hôpital de la bande de Gaza ».
« Nous travaillons encore au chiffrage des décès et notre estimation peut évoluer, mais ce bilan humain représente tout de même une sidérante perte de vies humaines », estime le bureau à l’origine de cette note, l’ODNI, qui coordonne l’ensemble des agences américaines de renseignement.
Les services américains n’ont observé « que de faibles dégâts sur les structures de l’hôpital ». « Il n’y a pas de dégâts observables sur le bâtiment principal de l’hôpital, ni de cratère d’impact », peut-on encore lire dans des extraits de cette note.
Des éléments du renseignement indiquent que « des combattants palestiniens dans la bande de Gaza ont estimé que l’explosion a probablement été provoquée par une roquette ou un missile défectueux tiré par le Djihad islamique », selon les extraits du document consultés par l’AFP.
« Pas de cratère »
Le Hamas avait accusé Israël, qui a démenti, d’avoir bombardé mardi l’hôpital Ahli Arab à Gaza.
Un haut responsable européen du renseignement, interrogé par l’AFP, a évalué à « quelques dizaines » le nombre de morts de cette frappe. Et un porte-parole de l’armée israélienne a également contesté le nombre avancé par le Hamas: « Où sont tous les corps? », a-t-il dit.
Les photographies et vidéos de l’AFP montrent des dizaines de corps dans des draps, des sacs mortuaires noirs ou sous des couvertures.
Israël a affirmé avoir des « preuves » de la responsabilité du Djihad islamique, un autre mouvement palestinien, dans la frappe sur l’hôpital. Un porte-parole de l’armée israélienne a répété que ce n’était « pas une bombe israélienne, car il n’y a pas de cratère sur les photographies ».
Selon le Djihad islamique, allié du Hamas et classé comme lui organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne, et Israël, c’est une bombe larguée par un avion de l’armée israélienne qui a causé la tragédie.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp