Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a créé la surprise en annonçant qu’il ne se présentera pas à l’élection présidentielle de 2025. Une décision inattendue, qu’il a expliqué avoir prise sur les conseils de son épouse, ouvrant un nouveau chapitre dans la vie politique de ce pays souvent marqué par l’instabilité.
Élu en 2019 dans un contexte d’élections contestées, Embalo avait dû faire face à de vives accusations de fraude électorale de la part de son principal rival, Domingos Simoes Pereira.
Bien que la communauté internationale ait reconnu sa victoire, les tensions post-électorales ont persisté pendant plusieurs mois, laissant un climat politique fragile. À cela s’ajoutent les critiques récentes d’Embalo, qualifiant ses adversaires politiques, tels que Pereira et Nuno Gomes Nabiam, de « bandits », et excluant fermement l’idée qu’ils puissent lui succéder.
Cette décision de ne pas briguer un second mandat surprend d’autant plus qu’Embalo, âgé de 51 ans, avait gagné en stature politique en tant qu’ancien général, jouant un rôle clé dans la gestion des crises qui frappent régulièrement la Guinée-Bissau. Cependant, son mandat a été marqué par de nombreux défis.
Le pays, parmi les plus pauvres au monde, est gangrené par la corruption et le narcotrafic, alimentés par sa position stratégique sur les routes de la cocaïne entre l’Amérique latine et l’Europe. Les autorités militaires sont régulièrement accusées de complicité dans ces activités illégales.
Alors que la Guinée-Bissau s’apprête à vivre une nouvelle élection présidentielle en 2025, l’avenir politique du pays reste incertain. Des questions persistent quant à la stabilité du pays et aux moyens de relever les défis économiques et sociaux qui l’assaillent.
La décision d’Embalo pourrait provoquer des répercussions importantes dans la dynamique politique locale, ouvrant la voie à de nouveaux candidats dans cette course à la présidence.