À quatorze jours du début de la prochaine saison sportive, les spéculations vont bon train quant à la formule que prendra le championnat Elite One au Cameroun. La question de la structure du championnat revêt une importance capitale, car elle influe directement sur la formulation du budget des clubs. Une ligue à deux poules présuppose moins de frais de voyage et de logistique, tandis qu’un groupe unique offre davantage de temps de jeu aux joueurs. Cependant, la programmation de la saison suivante n’est pas encore bouclée, ce qui contraste avec les pratiques des pays dits « normaux ».
Dans de nombreux pays, ce sont les clubs qui gèrent les championnats professionnels, car les fédérations sont souvent accaparées par les tâches de développement du football. Au Cameroun, la Fécafoot semble se concentrer principalement sur les revenus des sponsors des championnats professionnels, et prépare ainsi activement la prochaine saison sportive qui débutera le 30 septembre. Pendant ce temps, les clubs peaufinent leurs stratégies en vue de cette nouvelle édition.
Parmi les clubs engagés, on retrouve Bamboutos FC qui poursuit son stage bloqué à Abong-Mbang, tandis que le PWD de Bamenda, finaliste de la Coupe du Cameroun, s’est installé dans la région du Sud-Ouest. Les promus, Dynamo de Douala et Victoria United, sont également très actifs sur le marché des transferts. Certains clubs disputent des matchs amicaux afin d’évaluer les joueurs avant le début du championnat.
La question de la formule du championnat est au cœur des débats. Lors de la saison 2020/2021, une formule à deux poules avait été adoptée dans le but de s’arrimer au calendrier international. À l’issue de la saison régulière, le champion était désigné à l’issue des play-offs. Cette formule a suscité un engouement certain et a attiré de nombreux spectateurs dans les stades au cours des trois dernières saisons. Cependant, la compétitivité du championnat à deux poules est remise en question. Les clubs disputent moins de matchs, ce qui peut les désavantager lors des compétitions africaines face à des clubs d’autres régions où les championnats sont plus disputés.
Selon David Ateba, notre championnat est moins compétitif que ceux de l’Afrique du Nord, de l’Est ou du Sud, ce qui expliquerait les difficultés rencontrées par nos clubs en compétition africaine. Au-delà des problèmes d’organisation et de fuite des talents, il est impératif d’aménager notre championnat de manière plus adéquate. Certains estiment qu’un championnat à une seule poule, comme cela se pratique ailleurs, serait plus approprié.
Malgré les attentes, la réunion du ComEx de lundi dernier n’a pas permis de fixer le format de la compétition. Ce manque de professionnalisme est critiqué par un dirigeant de club qui préfère garder l’anonymat. Il souligne le besoin urgent de communiquer rapidement sur le calendrier afin de permettre aux clubs de se préparer en fonction de leurs adversaires.
Dans les prochains jours, nous devrions en savoir plus sur la formule du championnat Elite One au Cameroun pour la prochaine saison sportive. Les enjeux et les perspectives sont nombreux, et il est essentiel de trouver un équilibre entre compétitivité, organisation et développement du football national.
