Les Lions ont réalisé l’une des plus grandes surprises de l’histoire de la Coupe du monde en battant les champions en titre lors du match d’ouverture de l’expédition de 1990, le 8 juin 1990.
Le 8 juin 1990, le match d’ouverture de la Coupe du monde de la FIFA 1990 en Italie, opposant l’Argentine, alors championne du monde en titre, au Cameroun dans le groupe B, était considéré comme une fatalité.
Personne n’a vu venir les Lions indomptables. Ils étaient peut-être considérés à l’époque comme une petite nation du continent africain qui allait affronter l’une des meilleures équipes du monde. Mais l’histoire s’est écrite lorsque les Lions ont créé l’une des plus grandes surprises de l’histoire de la Coupe du monde en battant l’Argentine 1-0 en match d’ouverture.
Ce n’était pas un match parfait, mais c’était un récit irrésistible, car les champions du monde, menés par le grand Diego Maradona, qui, à l’âge de 30 ans, venait d’aider Naples à remporter le titre de Serie A, ont été vaincus par une équipe camerounaise méconnue, composée en grande partie de joueurs issus de clubs locaux et de divisions inférieures françaises.
Le coach camerounais de l’époque, le Russe Nepomniashchi Valeri, a aligné des joueurs comme Benjamin Massing, Betin Ebwelle, Emmanuel Kunde, Victor Ndip Akem et le regretté Stephen Tataw, capitaine de l’équipe en défense. André Kana-Biyik, Emile Mbouh et Louis Mfede géraient le milieu de terrain tandis que Cyrille Makanaky et François Omam-Biyik étaient en attaque. Thomas Nkono était l’homme du poste de gardien de but.
Il n’y avait aucun doute sur le fait que les Lions allaient être battus mais ils ont déjoué les pronostics grâce à la présence du Président Paul Biya au stade, qui les a galvanisés jusqu’à la victoire.
Malgré les piques de l’équipe argentine, la confiance des Camerounais commence à grandir, et ils prennent l’avantage à la 67e minute, lorsqu’Emmanuel Kunde centre un coup franc dans la surface, Cyrille Makanaky envoie le ballon dans le ciel, et Omam-Biyik bondit pendant ce qui semble une éternité avant de planter une tête plongeante vers Nery Pumpido pour marquer le but de la victoire.
L’Argentine, sous le choc, a du mal à se ressaisir face à des adversaires qui défendent de plus en plus frénétiquement leur avance. Omam-Biyik a marqué le but mémorable après que son frère André Kana-Biyik ait déjà été exclu par un carton rouge. Après le but, Benjamin Massing a également reçu un carton rouge pour une poussée sur Caniggia.
Malgré les cartons rouges, l’objectif est atteint et l’histoire est écrite. En l’espace de 90 minutes, le Cameroun a effacé l’image décriée du football africain.
