Boubakary Bello, le 2ème vice-président de la FECAFOOT, est décédé en début de semaine. C’était l’un des piliers du football camerounais ces deux dernières décennies.
Mais, malade depuis quelque temps, Boubakary Bello a emporté dans sa tombe une douleur immense. Celle d’avoir eu le sentiment d’avoir été trahi par le nouveau président de la FECAFOOT, Samuel Eto’o.
Boubakary Bello avait été l’un des architectes de la victoire de Samuel Eto’o en décembre 2021. Eto’o l’appelait « Papa » et lui « mon fils ». Pour le récompenser, quelques semaines après, Eto’o chasse Boubakary Bello, 2ème Vice-président de la FECAFOOT de son bureau. Ce bureau, auparavant occupé par Alim Konate, premier vice président de Seidou Mbombo Njoya, avait été attribué à Boubakary Bello en remerciement de son rôle dans la victoire de Samuel Eto’o.
Seulement, quelques semaines après, Boubakary Bello est expulsé de son bureau au profit de l’ami de Samuel Eto’o, Benjamin Pondy, nouveau directeur Marketing et communication.
Boubakary Bello n’avait pas été informé de cette décision. Il arrive un matin et constate que ses affaires sont à la porte. Pour se rattraper, Eto’o promet de prendre des nouveaux locaux dans un immeuble à d’autres dirigeants de la FECAFOOT. Ce qui n’a jamais été le cas. Mais pour Boubakary Bello, milliardaire, le chassement de son bureau avait été vécu comme une humiliation.
Plusieurs semaines avant son décès, Samuel Eto’o ne le prenait plus au téléphone. Boubakary Bello se sent isolé et a le sentiment d’avoir été utilisé juste pour la campagne de décembre 2021.
Pour dire un dernier au revoir à celui qu’il appelait « Papa », Samuel Eto’o a décidé de louer un avion qui se rendra à Maroua avec le personnel de la FECAFOOT dans les prochains jours. Un égard qu’il aurait sans doute aimé avoir de son vivant.
Boris Bertolt
