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Entre 2015 et 2022, la Fécafoot a dépensé plus de 2 milliards dans la rupture des contrats des sélectionneurs nationaux

Antonio Conceiçao
Cameroon's Portuguese coach Antonio Conceicao gestures during the Africa Cup of Nations (CAN) 2021 quarter final football match between Gambia and Cameroon at the Japoma Stadium in Douala on January 29, 2022. (Photo by CHARLY TRIBALLEAU / AFP) (Photo by CHARLY TRIBALLEAU/AFP via Getty Images)

Après Volker Finke, Hugo Broos et Clarence Seedorf, la Fifa vient de condamner la Fédération camerounaise de football à verser une indemnité d’un milliard à Antonio Conceiçao pour licenciement abusif. Entre 2015 et 2022, le compteur affiche plus de 2 milliards de Fcfa de dédommagement qui coûtent cher au pays des Lions Indomptables.

C’est une autre bataille que vient de perdre la Fédération camerounaise de football face à Antonio Conceiçao. Après Volker Finke, Hugo Broos et Clarence Seedorf, la Fifa vient de condamner la Fécafoot à verser une indemnité d’un milliard de dommages et intérêts à l’ancien sélectionneur des Lions Indomptables du Cameroun pour rupture abusive de contrat. Cette décision de la chambre d’arbitrage du statut du joueur de la Fifa fait suite à la plainte d’Antonio Conceicao viré de son poste après la Can 2021.

En effet, le technicien portugais avait décidé de traîner le Cameroun devant les juridictions de la Fifa pour une compensation liée à la rupture de son contrat alors en cours. Jugée coupable de «rupture abusive de contrai», la Fécafoot a été sommée à verser 1.6 millions d’euros d’indemnités à son ancien sélectionneur, soit un peu plus d’un milliard de francs Cfa.

La partie camerounaise dispose de 45 jours pour faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport (Tas), ou appliquer la décision. Notons que ce n’est pas la première fois que le Cameroun est obligé de dédommager un entraincur. Avant Conceicao, Clarence Seedorf qui avait été débarqué de son poste après la Can 2019, avait été confronté à la même situation et avait également eu gain de cause.

En 2021, la Fifa avait condamné la Fécafoot à verser la somme de 316 000 d’euros, soit 207 000 000 Fcfa au Néerlandais. En 2015, l’avocat de Volker Finke avait saisi le ministère des Sports et de l’éducation physique et la Fédération camerounaise de football, à l’effet de procéder au dédornmagement du technicien.

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Débouté en février 2020 par la Fifa, le technicien allemand avait saisi la commission de recours de la même instance laitière du football mondial et avait obtenu gain de cause. La Fécafoot avait été sommée de lui reverser la somme de 700 millions de Fcfa à titre de dommages et intérêts.

Même scénario pour l’ex-sélectionneur des Lions Indomptables, Hugo Broos, qui avait saisi la Fifa pour obtenir réparation de la Fécafoot, pour rupture abusive de son contrat. Il réclamait également la somme de 700 millions de Fcfa. Le technicien belge avait signé en février 2016, un contrat de deux ans. Celui-ci avait brutalement pris fin le 5 décembre 2017, àTinitiative de la Fécafoot et de Dieudonné Happi, le président du comité de normalisation.

La Fécafoot et plus largement l’État camerounais s’étaient acquittés de 114 millions de Fcfa, ainsi que des arriérés de son adjoint. En 7 ans, la Fécafoot a dépensé plus de 2 milliards de Fcfa pour le dédommagement des entraîneurs abusivement licenciés. De grosses sommes déboursées qui deviennent de véritables gouffres à sous pour le pays qui subit déjà les coups de la crise Russo-ukrainienne.

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