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En Côte d’Ivoire, le PPA-CI de Laurent Gbagbo gêne-t-il le pouvoir ?

Plus d’une trentaine de militants du parti de Laurent Gbagbo ont été arrêtés pour « troubles à l’ordre public ». Le PPA-CI dénonce des « intimidations » et « arrestations abusives » de la part d’Alassane Ouattara.

Plus de 30 de ses adhérents auraient été arrêtés. Le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), le nouveau parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, estime qu’une chasse aux sorcières a été lancé par le régime d’Alassane Ouattara. Ce 2 mars, la formation politique de l’ex-chef de l’État a annoncé l’arrestation « artbitraire » de 31 de ses sympathisants et l’inculpation du secrétaire général du parti, Damana Pickass. De quoi craindre, selon le PPA-CI, des « intimidations » et « arrestations abusives » par le pouvoir en place.

En juillet dernier, le président Ouattara avait reçu Laurent Gbagbo. Puis le mois dernier, les deux hommes s’étaient à nouveau vus, à l’occasion de la remise du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Les observateurs politiques affirmaient alors que la tension politique était enfin retombée en Côte d’Ivoire, après le retour mouvementé de l’ancien président Gbagbo dans le pays, qui avait donné lieu à une longue attente et de longues discussions entre les deux clans.

L’on pouvait même penser que les relations allaient encore un peu plus se réchauffer avec l’entrée très remarquée du PPA-CI au sein de la Commission électorale indépendante (CEI). Demba Traoré y a pris ses fonctions officiellement le 1er mars. À peine 24 heures plus tard, le PPA-CI s’estime victime de harcèlement politique.

La fin de la tentative de réconciliation ?

Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du PPA-CI, Justin Koné Katinan, a en effet estimé que les membres de la formation de Gbagbo étaient victimes « d’entrave à la liberté de circulation ». Les 31 sympathisants du PPA-CI ont été arrêtés pour « troubles à l’ordre public ». Quant à Damana Pickass, il est tout bonnement accusé d’être impliqué dans l’attaque d’un camp militaire en avril 2021.

« Nous rejetons toute tentative de stigmatisation maladroitement orchestrée par le gouvernement contre nous », a simplement affirmé Justin Koné Katinan, qui ont déjà amené vers une réponse du pouvoir en place : « L’instrumentalisation de la justice, ce n’est pas nous, c’était plutôt le régime de Laurent Gbagbo. Nombre de nos militants faisaient l’objet de procédures arbitraires », a rétorqué Mamadou Touré, le porte-parole adjoint du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

Une bataille de déclarations qui fait craindre une nouvelle montée de tensions. « Notre régime essaie au contraire de consolider l’État de droit où chaque citoyen est libre d’exercer sa liberté conformément aux lois en vigueur », assure le parti d’Alassane Ouattara.

En attendant le procès, le 7 mars prochain, des membres du PPA-CI, le dialogue de réconciliation lancé l’an dernier semble patiner. Et si Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se croisent de temps à autre, entre les deux hommes, les rancœurs sont toujours bien présentes.

Le Journal de l’Afrique

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