La Côte d’Ivoire vit une aventure épique lors de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football, et au cœur de cette résurgence inattendue se trouve Emerse Faé. En tant que sélectionneur par intérim des Eléphants, Faé a redonné espoir à une nation qui avait presque perdu foi en ses chances.
Après une victoire inaugurale contre la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire a connu des moments difficiles, particulièrement avec une défaite face au Nigeria et une humiliation face à la Guinée Équatoriale. Les critiques ont fusé, les supporters exigeant des changements drastiques. La Fédération Ivoirienne de Football a répondu en limogeant le technicien français Jean-Louis Gasset et en nommant Emerse Faé en tant que sélectionneur par intérim.
Le scénario était complexe, avec les Eléphants devant remporter leur dernier match de groupe face à la Guinée Équatoriale tout en comptant sur une défaite de la Zambie contre le Maroc. Le Maroc a répondu à l’appel, assurant la qualification de la Côte d’Ivoire pour les huitièmes de finale.
C’est ici que le véritable récit de l’héroïsme d’Emerse Faé commence. Face au tenant du titre, le Sénégal, Faé a réussi à contraindre les Lions de la Teranga aux tirs au but, créant la sensation en éliminant les favoris. Son approche tactique avisée et sa compréhension profonde du groupe ont été les clés de ce succès.
En quart de finale contre le Mali, malgré un homme en moins, Faé a continué à impressionner. Les Eléphants ont tenu tête aux Aigles grâce à des entrées décisives d’Odilon Kossounou et Oumar Diakité, propulsant la Côte d’Ivoire en demi-finales.
À 40 ans, Emerse Faé, ancien joueur talentueux et finaliste malheureux de la CAN 2006, écrit une nouvelle page de son histoire en tant qu’entraîneur. Sa vision du jeu, sa gestion du groupe et ses choix tactiques audacieux font de lui l’une des grandes révélations de cette compétition. Il incarne le renouveau, transformant la désillusion en un parcours glorieux, offrant ainsi un nouveau chapitre à la saga du football ivoirien.