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Elections à la Cavb : Serge Abouem retire sa candidature, en gentlemen

Répondant à la campagne de dénigrement orchestrée par ses propres compatriotes, le président de la Fécavolley a renoncé à la course au scrutin désignant les représentants de l’Afrique à la Fivb hier.

L’on sentait les choses arriver lorsque la veille de l’élection des représentants de l’Afrique à la Fédération internationale de volleyball (Fivb), Serge Abouem, le président de la Fédération camerounaise de volleyball (Fécavolley), d’habitude peu disert, a fait une sortie ce 25 octobre 2020 pour dénoncer ce qu’il a qualifié de « une cabale montée contre lui par ses compatriotes ». Sa deuxième sortie sur les réseaux sociaux hier, 26 octobre au petit matin, jour de l’élection, est venue conforter ce qu’il a décrié la veille. « Pour des raisons de principe, j’ai dû retirer ma candidature comme représentant de l’Afrique à la FIVB. Dans la vie il faut garder sa dignité et surtout être fidèle», a-t-il déclaré à l’issue du congrès de la Confédération africaine de volleyball (Cavb) dont les travaux se sont déroulés en vidéoconférence depuis vendredi dernier. Des travaux ayant’ abouti à l’élection de la Marocaine Bouchra Hajij comme nouvelle présidente de la Cavb. Elle a battu l’Egyptien Amr Elwani par 42 voix contre 12.

« Le Cameroun est le seul pays (à la Cavb) où ses compatriotes prennent officiellement position contre leur président national ».

La présidence de la Cavb n’était pas le poste convoité par Serge Julien Abouem. Le président de la Fécavolley avait fait acte de candidature pour l’une des trois places réservées aux représentants de l’Afrique à la Fivb, dont l’élection devait se dérouler à l’occasion de ce congrès de la Cavb. Sauf que Serge Abouem a été victime, selon sa communication adressée aux membres et présidents des Fédérations nationales de volleyball, d’« une cabale mensongère montée de toute pièce contre lui par l’ex président de la Fécavolley, Majoré Louis Timba et l’entraîneur de l’équipe nationale seniors messieurs, Biaise Mayam ».

Ils sont accusés d’avoir déclaré aux yeux du monde que le candidat Serge Abouem fait l’objet de poursuites judiciaires dans son pays. Pourtant, l’actuel président de la Fécavolley a aidé son prédécesseur à être élu au Conseil d’administration de la Fivb. Quant à Biaise Mayam, c’est Julien Serge Abouem qui a proposé son nom au ministère des Sports pour qu’il soit nommé entraîneur principal de la sélection nationale senior messieurs de volleyball. «Le Cameroun est’ le seul pays où ses compatriotes en l’occurrence monsieur Timba et le coach Mayam prennent officiellement position contre leur président national. Pourquoi ? Y a t-il un autre pays dans la même situation? Monsieur Timba représente les intérêts de quel pays ? Qui l’a élu. Il est à la Cavb, parce qu’il détient un mandat formel de la Fédération camerounaise de volleyball que je lui ai donné », s’est étonné Serge Abouem dans sa correspondance du 25 octobre.

Le volleyball, c’est dans politique de la Refondation

Et le président de la Fécavolley a rappelé à ses paires d’Afrique un certains nombre d’arguments qui démontrent qu’il n’est en rien concerné par les déclarations faites par ses compatriotes pour noircir son image. « Quelqu’un qui a des problèmes judiciaires dans son pays ne passe pas tour à tour et de manière ininterrompu directeur du Trésor, directeur de la comptabilité publique puis conseiller technique au ministère des Finances du Cameroun. Quelqu’un qui a des problèmes judiciaires dans son pays n’est pas fait Commandeur du mérite sportif par son président de la République. Je ne sais pas jusqu’à quel niveau les porteurs de ces fausses informations ont pu vous convaincre, mais il est bon ■que je fasse la lumière au sein de la famille du volley-ball africain, pas. pour des histoires de postes électifs, mais pour mon honneur », a indiqué Serge Abouem. Avant d’ajouter : « Nous devons faire attention à ce qui se passe. Le volleyball pour beaucoup d’entre nous et même pour la plupart est une passion, un jeu, même si s’y cache des intérêts. Nous devons rester dans cette logique. Une fois de plus, évitons de s’attaquer à l’honorabilité des uns et des autres, surtout lorsque c’est du faux ». Il invité les membres Fécavolley à rester fixés sur l’atteinte des objectifs en cours au sein de cette institution.

Et de recentrer le débat : « On va rester dans notre politique de la REFONDATION encore pendant 2 ans. C’est à ce niveau que se trouvent les intérêts de la Fécavolley et non au niveau des postes issus des nominations et non électifs attendus de mes compatriotes au niveau continental. Nous avons rendez-vous avec la performance au niveau mondial dans 8 à 10 ans et il faut que tous ensemble, nous continuons le boulot si bien engagé», a-t-il martelé. Ce retrait de candidature de Serge Abouem est une preuve, selon des observateurs, de sa grandeur, démontrant ainsi qu’il n’est pas à la course pour des postes, mais qu’il s’agit de rester sur les terrains de volleyball. Cette attitude de responsables accusés, selon ces observateurs du sport, est pour le moins curieuse, une façon de dénigrer le pays là où les compatriotes doivent parler d’une même voix et remporter des lauriers pour le Cameroun. Des Camerounais ont encore raté l’occasion d’éviter de parler d’eux.

source: Le jour n°3286

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