Une onde de choc a secoué le quartier de New Bell à Douala, alors que la communauté pleure la perte de deux de ses membres les plus chers. Deux frères jumeaux âgés de 40 ans ont été retrouvés morts le lundi 6 mai 2024, dans des circonstances tragiques qui ont laissé toute la région sous le choc et la douleur.
Selon un témoin oculaire, le drame a commencé quand un poteau électrique défaillant s’est effondré sur le toit de leur maison, déclenchant un incendie soudain. Le récit poignant continue, décrivant comment l’un des frères a été alerté par une odeur étrange, montant au plafond pour enquêter, mais se retrouvant tragiquement électrocuté. Son jumeau, tentant désespérément de le secourir, a également été victime du sinistre.
« Après que les pompiers aient éteint les flammes, nous sommes ensuite allés vérifier et sommes tombés sur les deux cadavres », témoigne un voisin encore sous le choc.
Leur décès met en lumière un problème persistant au Cameroun : la vétusté et l’insécurité des infrastructures électriques. Les poteaux électriques, témoins silencieux du passage du temps, sont souvent victimes de l’usure, de l’action destructrice de la nature, notamment des termites, et parfois de l’intervention humaine, comme les incendies de brousse ou les branchements illégaux.
Les responsables d’Eneo, la compagnie d’électricité nationale, tentent de rassurer la population en soulignant l’existence d’un plan d’investissement en cours pour remplacer les poteaux défectueux. Cependant, ils admettent que ce plan est tributaire d’un calendrier établi et ne prévient pas toujours les accidents imprévus.
Selon une source proche du dossier à Eneo, pas moins de 400 000 poteaux en bois doivent être remplacés au cours des cinq prochaines années, une tâche colossale nécessitant une action rapide et coordonnée.
Pendant ce temps, dans le quartier de New Bell et au-delà, la douleur et le deuil persistent, rappelant cruellement que derrière chaque statistique se cachent des vies brisées et des familles déchirées.
