fbpx

Cameroun Actuel

Distribution de l’électricité : Eneo et Oriselec sous haute tension

Du rififi à la grogne du haut volt à n’en plus finir entre la multinationale en charge du rationnement des ménages en énergie électrique et la centrale de ses sous-traitants jette plus que jamais, les consommateurs de ce précieux sésame dans l’obscurité malgré la tentative du gouvernement, d’inviter les parties à la table des négociations.

S’il est fréquent d’entendre que la voix des partenaires d’Eneo a commencé à retentir au mois de janvier 2023, c’est indéniablement à la fin du mois d’avril dernier qu’officiellement, l’Organisation interprofessionnelle des sociétés d’électricité et d’eau du Cameroun (Oriselec) va informer l’opinion publique camerounaise et Eneo d’un préavis d’arrêt de travaux sur tous les réseaux électriques du pays à compter de ce jour, 10 mai 2023.

Non-paiement par Eneo des prestations exécutées, des arriérés et suspension abusive des entreprises sous-traitantes sont entre autres, les griefs qui viennent mettre au-devant de la scène, le malaise existant entre les deux entités. Dans sa démarche, l’organisation entend entrer en grève de la plus pacifique des manières, selon son président, Simon Lapnet.

Faut-il le rappeler, les travaux sur l’ensemble du réseau de distribution sont réalisés à 99% par les sous-traitants. C’est la énième fois que les sous-traitants d’Eneo réclament à leur partenaire le paiement de leurs factures. Selon certaines informations, le distributeur national agrée d’électricité au Cameroun fait face à des tensions de trésorerie, au moment où Actis, sa maison-mère réclamait à l’État du Cameroun, le paiement de 186 milliards de Fcfa.de dette à la date du 28 avril 2023, avec notamment, préjudice de poursuites judiciaires.

Vers une volte-face au jour-dit ?

Après plusieurs jours de manifestations, le mouvement a été maîtrisé par l’Arsel, le régulateur du secteur qui est parvenu à faire lever le mot d’ordre de grève. Le gouvernement veut donner une nouvelle chance aux sous-traitants.On annonce la recherche des solutions pérennes pour les entreprises mises à l’écart dans le cadre d’un processus de sélection lancée par Eneo l’année dernière.

Le calme est de retour après plusieurs jours de grève observée par l’association des Sociétés du secteur de l’Eau et de l’électricité (Aseelec) devenue Oriselec. Cette dernière constituée d’une frange d’entreprises partenaires d’Eneo protestait notamment contre un appel d’offres lancé l’année dernière par Eneo.

Ils revendiquaient également une dette estimée à 10 milliards de Fcfa attendue d’Eneo. Dans la lettre portant levée du mot d’ordre de grève adressée au président de l’oriselec, le Directeur Général de l’Arsel Jean Pascal Nkou souligne que le groupe de travail composé du Minee, de l’Arsel, d’Eneo et d’Oriselec est à pied d’œuvre pour trouver des solutions «pérennes».

Le Dg de l’Arsel fait surtout une déclaration qui laisse croire qu’il veut repêcher les entreprises recalées lors de la sélection faite par Eneo. L’Arsel sous la conduite du ministre de l’Energie s’était saisi du dossier et favorisé la mise en place d’un cadre de concertation entre les différents acteurs. Précisément le Minee, l’Arsel, Eneo et Oriselec.

De ce dialogue, est née une nouvelle tarification. Ce sont au total plus de 100 entreprises qui avaient pratiquement boudé l’offre d’Eneo alors qu’elles exécutaient jusque-là des travaux sur le réseau du concessionnaire. La suite sur la concrétisation de cette entente entre le gouvernement et les grévistes est attendue ce jour.

Mota’a Bila (L’Indépendant)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi