En annonçant ce jour au premier ministre camerounais Dion Gute son intention de quitter le gouvernement, Issa Tchiroma, ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, n’a pas seulement pris ses distances avec le régime de Yaoundé et le président Biya qu’il affuble désormais de noms peu courtois.
Il vient surtout de rompre le consensus politique au sein du très stratégique Lamidat de Garoua, où il siège depuis 2021 en qualité de Tchiroma.
Il avait été installé dans cette fonction (qu’occupait anciennement son père) par l’actuel lamido de Garoua, Ibrahim El Rachidini.
En service à la SEMIL (sécurité militaire), ce dernier a été récemment adoubé par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
Dans un contexte de caporalisation des chefferies traditionnelles, devenues des adjuvants du pouvoir de Yaoundé, le pied de nez – qui se précise – du ministre Issa Tchiroma Bakary de Garoua annonce à n’en point douter, du riffi au Lamido de Garoua. Et plus globalement, dans les régions septentrionales du Cameroun. Encore faut-il interroger la sincérité de sa démarche de rupture…
Luc Perry Wandji pour ADN MAG
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