Depuis le 14 mars, le Cameroun est confronté à une dégradation significative de sa connexion internet, un problème causé par la rupture de connectivité sur certains câbles sous-marins à fibres optiques de télécommunications. Cette situation, selon l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART), a un impact considérable sur l’économie du pays, avec des pertes estimées à plus de 500 millions de Fcfa par jour.
Avec 12,7 millions d’utilisateurs d’internet affectés par cette crise, les répercussions touchent tous les secteurs de l’économie. Des multinationales aux petites entreprises locales en passant par les services financiers, tous ressentent les effets de ces perturbations. Les transferts d’argent sont au ralenti, les portefeuilles électroniques inaccessibles, et les services financiers en ligne paralysés.
Les banques et les établissements de microfinance sont particulièrement touchés, avec des pertes potentielles se chiffrant en millions de Fcfa. Les particuliers subissent également les conséquences de cette crise. Les PME voient leurs activités compromises, les ventes en ligne sont interrompues, et les services gouvernementaux numériques sont ralentis.
Molly, une jeune vendeuse en ligne, témoigne des difficultés rencontrées : « La rupture de la connexion internet ne me permet pas de télécharger les vidéos et les publier. Du coup, je suis passée de deux ou trois commandes par jour à aucune vente ». Cette crise affecte également les recettes fiscales de l’État, avec une activité économique réduite et des entreprises qui peinent à fonctionner normalement.
Alors que la situation persiste et que la connexion internet reste instable, les entreprises et les particuliers continuent de subir les conséquences de cette crise, mettant en lumière la dépendance croissante de l’économie moderne à l’égard de la connectivité numérique.
