fbpx

Cameroun Actuel

Colère à Salak : les habitants bloquent la route nationale pour protester contre l’expropriation de leurs terres

Salak

Le mardi 21 août 2024, la colère a éclaté dans le Canton de Salak, situé dans l’arrondissement de Maroua 1er, département du Diamaré, dans la région de l’Extrême-Nord.

Les habitants se sont massivement mobilisés pour faire entendre leur voix, érigeant une barrière sur la route nationale n°1, à environ 25 km de Maroua, et bloquant la circulation pendant plus de trois heures.

Cette démonstration de mécontentement fait suite à un projet de construction d’une base aérienne qui prévoit l’utilisation d’une superficie d’environ 1122 hectares, s’étendant de Salak jusqu’à Gaviant.

Trois villages du canton de Salak seraient ainsi concernés par cette expropriation, sans que les populations locales n’aient été consultées ni impliquées dans ce projet. L’Armée de l’Air, avec le soutien de la délégation de l’environnement de l’Extrême-Nord, a récemment commencé à planter des arbres sur cette parcelle, détruisant ainsi les champs des habitants.

Les autorités administratives et militaires semblent ignorer les impacts dévastateurs de ce projet sur les moyens de subsistance des populations locales. Les champs de sorgho, essentiels pour leur alimentation et leur revenu, sont menacés. Les habitants expriment leur frustration face à l’absence de compensation ou de solutions alternatives proposées pour remplacer les terres expropriées.

Lire Aussi  Nkam: la communauté Banen s'oppose à l'expropriation de ses terres

Il est à noter que cette situation n’est pas nouvelle pour les habitants de Salak. Depuis près de huit ans, ils ont déjà été expropriés de leurs terres pour l’extension de la base militaire du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) sans recevoir aucune forme de compensation ni de soutien pour trouver de nouveaux champs.

Face à cette situation, les habitants de Salak se disent prêts à tout sacrifier pour défendre leurs droits. Ils estiment que l’État a le devoir de protéger ses citoyens et de garantir une juste compensation en cas d’expropriation pour cause d’utilité publique. Cette mobilisation témoigne d’un ras-le-bol face à ce qu’ils considèrent comme une injustice flagrante et un manque de considération pour leur bien-être.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi