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Chronique : Maurice Kamto à la citadelle interdite

Les dictatures investissent un trésor d’énergie politique, à faire du principal siège des institutions, où généralement réside le chef de l’Etat, un lieu interdit, une citadelle imprenable.

Ainsi, le Palais d’Etoudi, qui abrite l’administration de la Présidence de la République du Cameroun et de nombreux autres services, apparaît pour certains camerounais, comme la maison de Paul BIYA. Sa stupéfiante longévité au pouvoir renforce cette idée…

L’apparition de Maurice KAMTO en ces lieux, lui qui ne cache pas sa détermination à prendre ce pouvoir, lui que les sbires et suppôts de la dictature n’hésitent pas à présenter comme voulant déstabiliser les institutions, lui dont des partisans, des plus éminents, sont en prison parce que soupçonnés « d’insurrection » sans le moindre élément probant, ne peut qu’intriguer et déconcerter ces militants de l’immobilité et de l’immobilisme. C’est pourquoi certains sont réduits à dire qu’il y a été chassé et comme un trophée, la photo de sa voiture fait les choux gras des journaux à gage…

La vérité est pourtant patente, Maurice KAMTO s’est rendu au Palais d’Etoudi, y a effectué les démarches ayant motivé son déplacement et est retourné chez lui.

Pour ces gens, ennemis du changement, cette présence en ce lieu de l’Homme politique le plus populaire du Cameroun est simplement un affront, un sacrilège… Ils auraient tant souhaité dire qu’il y est allé pour faire un coup d’État et ainsi justifier à posteriori des incarcérations arbitraires.

Mais KAMTO vient par ce geste de dire que ces lieux appartiennent au Peuple et qu’il les lui restituera.

Amedee Dimitri Touko Tom

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