Un médecin de famille montréalais qui a « déshonoré la profession » vient de recevoir une radiation de sept ans pour inconduite sexuelle envers un patient sur lequel il avait « un contrôle total ».
« [Le Dr Roger Philip LeBlanc] avait un contrôle total sur son patient à la fois physiquement et médicalement ainsi qu’émotionnellement […] il a déshonoré la profession qui ne peut en aucun cas tolérer ce genre de comportement », peut-on lire dans le jugement récemment rendu par le conseil de discipline du Collège des médecins du Québec (CMQ).
Le conseil a radié le docteur LeBlanc, qui exerçait à la clinique OPUS, pendant sept ans en raison de la relation « intime, amoureuse et sexuelle » entre son patient et lui, s’étalant sur près de 10 ans. Il a également été condamné à une amende de 5 000 $. Il avait été condamné l’automne dernier.
En crescendo
Devant le conseil, l’avocat du syndic adjoint de la CMQ, le DD Isabelle Amyot, a souligné que les comportements du médecin « se sont produits crescendo au fil du temps, d’abord en faisant des commentaires à caractère sexuel, puis des câlins, des bisous, des fellations et finalement des relations sexuelles complètes ».
Et les actes allégués se sont produits tant au domicile qu’au lieu de travail du Dr Le blanc.
Selon l’argumentation du syndic adjoint, les actes « étaient prémédités et planifiés et visaient à satisfaire les besoins, les pulsions et les fantasmes [du médecin]», ajoutant que le patient était extrêmement vulnérable et que le médecin « savait en profiter ».
Le conseil n’a pas jugé le médecin crédible, en raison de ses « nombreuses incohérences ». Cette dernière avait d’abord fait des aveux au syndic adjoint lors de son enquête, puis avait tout nié et finalement avoué une seule relation sexuelle.
Carrière terminée
Le Dr LeBlanc a souligné que la radiation « indique la fin de sa carrière ».
De son côté, la syndic adjointe s’est inquiétée du fait que le médecin « ne semble pas prendre la pleine mesure de ses actes, de même qu’il n’a pas présenté d’excuses ni exprimé de regrets ».
Il écope ainsi d’une rare sanction de sept ans de radiation, alors que la loi prévoit depuis 2017 une radiation minimale de cinq ans pour inconduite sexuelle. Le CMQ rappelle toutefois que de rares professionnels ont déjà reçu des sanctions plus sévères, comme la radiation permanente.
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