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Cameroun-Guinée-équatoriale : le contrôle douanier à rude épreuve

A Campo, le long de la frontière fluviale entre les deux pays, le chef du bureau principal des douanes de la place travaille d’arrache-pied afin de réduire la fraude à sa plus simple expression.

Campo beach, un amas de bicoques où s’entremêlent commerces et maisons d’habitation. C’est le quai principal des échanges entre Rio Campo (Guinée-équatoriale) et Campo (Cameroun). Malgré la fermeture des frontières en 2020, le commerce est resté constant. Les commerçants camerounais importent principalement les boissons hygiéniques conditionnées en can- nettes. De temps en temps, on retrouve des cartons de sardine et de jambon.

Les équato-guinéens, quant à eux, reçoivent des denrées alimentaires (pommes de terre et oignons) ainsi que des ballots de friperie au compte-gouttes.Les opérations d’im- port-export sur les deux rives du Ntem, limite naturelle de 60 km entre le Cameroun et la Guinée-équatoriale, évoluent au rythme de l’après Covid-19.

Cependant, les marchandises n’empruntent pas toujours les voies normales. Le lieutenant Michel Zamone Maounde, chef du bureau principal des douanes de Campo, doit combattre les réseaux de fossoyeurs qui trafiquent les produits interdits d’importation au Cameroun.

Il nous confie que « la fraude douanière existe à Campo. Elle est principalement fluviale. Il y’a des pirogues qui embarquent des cargaisons de l’autre côté de la frontière très tard dans la nuit et prennent directement la voie de la mer. » La brigade commerciale (structure d’active) essaie de couvrir la frontière. Ce n’est pas chose aisée.

L’entrée des marchandises s’effectue à plusieurs endroits. Le lieutenant Michel Zamone Maounde dévoile que l’année dernière, « une importante cargaison de poulets congelés interdits à l’importation a été saisie et immédiatement détruite. » Avec ses collaborateurs, ils essaient de canaliser les marchandises vers le quai principal.

Des recettes en augmentation

Malgré les soubresauts, le bureau principal des douanes de Campo connait une augmentation significative des recettes depuis 2020. « Nous sommes parvenus à rehausser les chiffres et à atteindre les recettes de 62 millions en 2020, à partir d’à peine 180 mille francs au mois d’octobre de la même année », fait savoir Michel Zamone Maounde.

En 2021, la structure a été redynamisée. Sur les prévisions annuelles de 138 millions de F, elle a pu réaliser 140 millions. Un record inégalé depuis 2007. Le mauvais état de la route des années précédentes n’a pas facilité le commerce et les échanges. Le voisin équato-guinéen, très peu coopérant, ne permet pas véritablement de booster le commerce.

Le bureau principal des douanes de Campo est rattaché au secteur des douanes du Sud 2 à Kribi. Celui-ci, a mobilisé des recettes de 154 milliards de F en 2021. Les différents responsables, sous l’égide du chef secteur , Norbert Belinga, viennent de tabler sur la stratégie d’optimisation et de mobilisation des ressources pour l’année budgétaire en cours. Ceci, en droite ligne avec les recommandations de la directive de la Dgd, signée le 7 mars 2022. L’année en cours s’engage avec le relèvement des objectifs assignés à ce secteur. Pour le mois de janvier par exemple, la prévision était de 16 milliards de F, contre 11 milliards à la même période l’an dernier.

Le Messager

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