Le président de la République, Paul Biya, a signé le 4 avril, un décret habilitant le ministre en charge de l’Economie, à signer avec la banque import-export de l’Inde (Eximbank-Inde).
Le projet d’évacuation de l’électricité de la future centrale hydroélectrique de Nachtigal (420 MW), dans la région du Centre, vers l’Ouest-Cameroun vient de connaître un développement au plan financier.
En effet, le président de la République, Paul Biya, a signé le 4 avril, un décret habilitant le ministre en charge de l’Economie, à signer avec la banque import-export de l’Inde (Eximbank-Inde), un accord de prêt d’un montant de 164,69 millions de dollars, soit environ 97,8 milliards de FCFA pour le financement du projet de construction de la ligne 400 Kv Nachtigal-Bafoussam, ainsi que les ouvrages connexes.
Au moment où le Cameroun prépare cet emprunt, les délais prévus par le ministère de l’Eau et de l’énergie sont justes. Car en 2020, année au cours de laquelle, ce ministère a lancé le recrutement des bureaux d’études et consultants spécialisés dans le suivi des ouvrages électriques haute tension, il a été annoncé que la mise en service de la ligne 400 KV Nachtigal-Bafoussam « devra intervenir entre le mois d’octobre 2022 et octobre 2023 conformément à la mise en service de la première turbine et la mise en service totale de l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal ».
D’ici à octobre 2022, il reste à peine cinq mois pour construire cet ouvrage de transport de l’énergie électrique. En cinq mois, expliquent les experts, ce sera difficile de mettre cette ligne en service car en dehors du décret habilitant le ministre de l’Economie à contracter un prêt auprès d’Eximbank-Inde, il faut par la suite des formalités nécessaires pour la mobilisation effective des ressources. Ce qui laisse supposer que la mise en service de cette ligne de transport pourrait ne pas être effective en 2022. Peut-être en 2023.
En effet, l’entreprise indienne Kalpataru Power Transmission Ltd avait déjà signé en 2020, un mémorandum d’entente avec le gouvernement camerounais pour les études de construction et la mise en service de l’ensemble des ouvrages suscités en mode EPC- (ingénierie, approvisionnement et construction). C’est cette entreprise qui doit effectuer les travaux sur une période comprise entre 24 à 27 mois.
Selon ministère de l’Eau et de l’énergie, ce projet vise à accroître l’accès en énergie électrique dans certaines régions et de promouvoir l’interconnexion électrique avec la République fédérale du Nigéria, ainsi que l’évacuation de .l’énergie des différentes sources de production à l’instar de l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal, Song Dong, Grand Eweng.
La centrale produira plus de 2 900 GWh/an. Investissement, d’un montant total de 786 milliards de FCFA, le barrage hydroélectrique de Nachtigal est la plus grande infrastructure de production d’énergie électrique jamais construite dans le pays.
Les ressources financières ont été levées sous la forme d’un partenariat public-privé avec la participation, aux côtés de l’État du Cameroun, de partenaires techniques et ’financiers suivants : Électricité de France (EDF), Société financière internationale (SFI), Africa50 et STOA Infra 8t Energy. C’est ce regroupement de partenaires qui a formé la NPHC avec EDF comme actionnaire majoritaire (40% de parts). Un montage financier vaut au Cameroun des appréciations des experts de la finance.
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