L’ambiance était funeste lors de la dernière audience du procès intenté devant le Tribunal criminel spécial à Jean-Baptiste Nguini Effa.
Le 28 mai dernier, le ministère public et les avocats de l’Etat du Cameroun n’ont plus, comme prévu, contre-interrogé l’ex-directeur général (DG) de la Société camerounaise des Dépôts pétroliers (Scdp). Pour cause: deux jours auparavant, le 26, Me Jean Marie Awono, avocat au Barreau du Cameroun, avait définitivement rangé sa robe.
L’information de son décès a été portée au tribunal par les avocats de la défense lors de la vérification de la présence des parties à l’audience. En effet, la mort de Me Awono a une grosse incidence dans le procès intenté à M. Nguini Effa et ses coaccusés. Le défunt défendait en fait Max Thierry Etoundi, ancien cadre à la Scdp. Parce que ce dernier encourt aussi jusqu’à l’emprisonnement à vie, il ne peut être jugé sans l’assistance d’un avocat.
Selon les informations de Kolara, Me Awono serait décédé des suites d’un accident vasculo-cérébral (AVC), mais des examens approfondis pratiqués sur sa dépouille ouraient révélé une infection au Covidl9. De ce fait, la dépouille de l’ancien avocat a été immédiatement inhumée dans un cimetière de Douala. M. Onana Adji, l’ex-directeur des affaires financières (DAF) de la Scdp outre coaccusé de M. Nguini Effa a, pour sa part, signalé au tribunal qu’«à titre personnel il était pas en bon était parce qu’il sort d’une maladie.
Il a également signalé que son épouse décédée le 29 avril 2020 a été enterrée le week-end-précédeni. Le tribunal lui a présenté ses condoléances avant de reporter l’audience pour les 9 et 10 juillet prochain pour «désigner un conseil à Max Thierry Etoundi».
Rappelons que M. Nguini Effa est incarcéré depuis 2009. Il répond en compagnie de cinq autres personnes d’un ensemble de faits en rapport avec la gestion de la Scdp qui, selon l’accusation, ont fait perdre au Trésor public près de deux milliords de francs entre 2006 et 2009.
